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Mère en détresse : elle veut à tout prix voir sa fille

Mohammad et Marie-Michelle Mohammad et Marie-Michelle veulent recommencer une autre vie avec leur fillette. Les parents demandent à la Child Developement Unit de leur rendre.

« Laissez-moi voir mon enfant ! » C’est le cri d’une femme de 28 ans qui n’a pas vu sa fille depuis deux ans. Elle est si découragée qu’elle a failli commettre l’irréparable.

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Marie-Michelle Wendy Naraina, 28 ans, mère d’une fillette âgée de quatre ans, ne l’a plus revue depuis mars 2017 quand la Child Development Unit (CDU) l’a prise en charge. À plusieurs reprises, la maman a essayé de rendre visite à son enfant, mais elle en a été empêchée pour des raisons légales. Elle est tellement découragée qu’elle a fait quatre tentatives de suicide, selon ses propres aveux confirmés par son compagnon.

En mars 2017, Mohammad Fardeen Peerboccus, 30 ans, le compagnon de Marie-Michelle,  se rend au centre de Cassis pour sa dose quotidienne de méthadone, accompagné de Marie-Michelle et de leur fille. Il devait se rendre ensuite à l’hôpital pour traiter une infection aux poumons. Vers 13 h,  le couple est interpellé par quatre employés de la Child Development Unit (CDU) qui lui annoncent que la fille devra les accompagner. « Ils ne nous ont pas donné d’explications. Ils ont simplement pris notre fille et sont partis. Notre fille a commencé à pleurer. Notre cœur s’est déchiré en voyant quu’on nous enlevait notre enfant », relate Mohammad Fardeen.

Promesses de visite de la CDU

Selon lui, une autre personne, venue elle aussi prendre sa dose de méthadone, aurait averti la CDU, accusant Mohammad Fardeen d’être saoul alors qu’il était en compagnie de sa fille. Depuis, la fillette n’est plus retournée chez ses parents.

Ce que le couple déplore, c’est qu’il n’a même pas le droit de visite. Quand les parents ont contacté la rédaction, ils ignoraient même où se trouvait leur fille. D’où le désespoir de la mère.

En mai 2018, le couple, qui habite Sébastopol, est convoqué au tribunal. Le papa et la maman affirment que la fille a été confiée à un certain F. B. avant qu’elle ne retourne à la CDU. Depuis, elle y est toujours. À chaque fois que les parents demandent qu’on leur rende leur enfant, la CDU insiste pour venir vérifier les conditions dans lesquel ils vivent, avant de se décider. Quand les parents ont contacté notre rédaction, aucun représentant de la CDU n’était encore venu chez eux.

Mohammad Fardeen reconnaît qu’il a un casier judiciaire chargé. Cependant, il affirme s’être remis dans le droit chemin. Il a commencé à se droguer à 17 ans, mais il ajoute que depuis cinq ans, il ne touche plus à la drogue. « J’ai mis tout cela derrière moi. Je veux être un père responsable. D’ailleurs, j’ai commencé à vendre des fruits dans les rues de la capitale », déclare-t-il.

Soulignons que Mohammad Fardeen touche une pension d’invalidité. En juillet 2017, il a perdu son poignet gauche quand, suite à un vol perpétré chez une cousine, rue Lyon à Plaine-Verte, des gens lui ont tranché le poignet. Sa femme fait le ménage chez quatre familles. Chaque jour, elle touche Rs 800. Pour eux, ce sont des revenus suffisants pour prendre soin de leur fillette. Ils louent une maison de trois pièces avec salle de bains et toilettes, à Rs 3 800 mensuellement. Ils disposent aussi d’une terrasse.

La mère de Mohammad Fardeen, 58 ans, habite avec lui. Mohammad a été abandonné par son père à deux ans et ne souhaite pas que sa fille connaisse le même sort.

Marie-Michelle est née à Port-Louis. Elle n’a jamais connu son père. Même quand elle a insisté, sa mère, 51 ans, ne lui a jamais révélé son identité. Sa mère a un demi-frère, ils habitent à Grande-Rivière.

Quelles démarches peut entreprendre Marie-Michelle pour revoir sa fille ? La rédaction s’est tournée vers le ministère de l’Égalité des genres, du Développement de l’enfant et du Bien-être de la famille. Le coordinateur de la CDU  nous a expliqué que le couple a deux options : refaire une demande auprès de l’Alternative Care Unit (ACU) pour un droit de visite ou déposer une demande auprès du tribunal qui contactera les préposés de la ACU.

Le couple a déjà logé la demande au tribunal, mais cela n’a rien donné. Il demande donc à ceux qui le peuvent de les aider dans leurs démarches.

 

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