Mère d’un enfant autiste: elle dénonce l’incompréhension des médecins

Hansley a neuf ans, mais réagit comme un enfant de trois ans. Pour sa maman Véronique, chaque jour est un véritable parcours de combattant. C’est avec tristesse qu’elle nous confie son quotidien de mère d’un enfant autiste. Elle revient sur l’incompréhension rencontrée à l’hôpital du Nord. Souffrant d’autisme, Hansley présente depuis janvier une épilepsie active. Outre un suivi régulier avec une psychologue, l’enfant doit recevoir des soins à l’hôpital. Véronique, domiciliée à Goodlands, relate avoir accompagné son fils à l’hôpital du Nord, le jeudi 14 avril. Elle déplore toutefois d’avoir été victime de l’hostilité d’un médecin qui ne souhaitait pas ausculter son fils. « Il n’a même pas pris la peine de consulter le dossier de mon fils. Il m’a répondu d’un ton hautain qu’il ne traitait pas les enfants. Furieuse, je suis sortie de la salle de consultations et je suis partie avec mon enfant ».

Touche à tout

Ce genre de commentaire désobligeant, Véronique dit en entendre souvent. Et même de la part de la psychologue qui traite son fils : elle lui aurait conseillé de laisser Hansley à la maison « car il touche à tout.» « Mon fils est le patient, comment puis-je le laisser à la maison alors qu’il a besoin de soins ? », lâche Véronique, choquée de l’incompréhension que montrent ces médecins face à un patient autiste. « À sa naissance, j’ai tout de suite remarqué que quelque chose clochait chez mon enfant. Il ne parlait pas et semblait absent. C’est à trois ans que le bon diagnostic est tombé : mon fils est autiste. Aucune solution n’a été trouvée pour le guérir de ce mal-être. Le regard de la société à l’égard d’un enfant différent est très dur à supporter. En tant que mère, je me bats chaque jour que Dieu fait pour que mon enfant puisse bénéficier d’un bon traitement. Alors, quand vous voyez des professionnels de la santé traiter ainsi leur patient, cela fait mal au cœur et vous décourage. D’autant plus que  mon enfant se repose sur eux pour apaiser son mal-être », confie Véronique avec amertume. Interrogé par le Défi Quotidien, le surintendant de l’hôpital SSSR de Pamplemousses nous a déclaré avoir pris note des doléances de cette mère désemparée. Il assure qu’un malentendu peut être à l’origine de cette plainte : un autre médecin s’occupera de son fils.