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Menaces et propos obscènes via WhatsApp : une femme sourde et muette harcelée sexuellement au travail

Une vendeuse sourde et muette de 26 ans est victime de harcèlement sexuel de la part d’un collègue. Elle a porté plainte contre lui au poste de police de Petite-Rivière. Les autorités sont désormais saisies de l’affaire. 

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Du courage, elle n’en manque pas. Anaïs (prénom d’emprunt), 26 ans, a dénoncé le harcèlement sexuel insoutenable qu’elle subit au travail. Cette vendeuse sourde et muette affirme avoir reçu des menaces et des messages à caractère sexuel de la part d’un collègue via un service de messagerie. Accompagnée de sa mère et d’une interprète en langue des signes, elle a déposé une plainte au poste de police de Petite-Rivière le jeudi 8 août 2024. 

Dans sa déposition, la jeune femme explique qu’elle travaille dans un magasin de son quartier spécialisé dans la vente de matériaux de seconde main. C’est comme cela qu’elle a fait la connaissance du suspect, qui travaille dans le même commerce. 

« Mo tifi pa tande, pa koze depi li ena enn an. Lerla nou finn kone ki li sourd ek muet », indique la mère de la jeune femme. En relatant l’histoire à la police, elle souligne que sa fille lui a confié que le mardi 6 août 2024, après les heures de travail, elle a reçu plusieurs messages obscènes sur son téléphone portable de la part de son collègue, âgé de 42 ans, via l’application WhatsApp. 

Face à son refus de se soumettre à ses demandes, le suspect a commencé, toujours à travers le service de messagerie, à leur proférer, sa famille et elle, des menaces inquiétantes. Anaïs a confié à sa mère que ces messages l’ont profondément effrayée au point où elle a dû bloquer le numéro de son harceleur pour tenter de retrouver un semblant de sérénité.

Les messages menaçants envoyés par le collègue ont été conservés puis remis aux autorités. Soucieuse de protéger sa fille, la mère a demandé à la police d’ouvrir une enquête pour infraction à l’Information and Communication Technologies Act. 

Une collègue de la victime a indiqué, dans une déclaration accordée au Défi Media Group, qu’elle s’était absentée du travail le jour des faits. Ce n’est que le lendemain qu’Anaïs lui a raconté ce qui s’était passé avant de porter plainte à la police.

 

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