Les « Moustass Leaks » font encore des vagues. Paul Bérenger, leader du MMM, a mis au défi le Commissaire de police de jurer un affidavit pour affirmer que ce n’est pas sa voix dans ces bandes sonores. C’était mercredi à Bambous.
Paul Bérenger n’a pas été tendre envers le Commissaire de police. « Vous avez demandé une rencontre avec une haute personnalité d’une institution religieuse du pays. Si ce n’est pas votre voix dans les écoutes téléphoniques qui concerne cette religion, je vous mets au défi de jurer un affidavit. Vous avez insulté une religion et c’est grave », a-t-il lancé.
Concernant les écoutes téléphoniques toujours sur les « Moustass Leaks », le leader du MMM dira : « On est sous surveillance, on a insulté une religion, le Premier ministre dit que c’est de l’Intelligence artificielle, c’est un crime contre le pays. (…) Ena enn prosedir pou deziste enn CP. Nou ena enn prezidan la Repiblik e nou va gete ki li pou fer lor ‘tapping’».
Sur le plan strictement politique, le leader du MMM n’a pas été tendre non plus envers son ancien partenaire qu’il a traité de « traître ». « J’ai été l’un des fondateurs du MMM pour combattre le communalisme. J’ai honte qu’il y avait parmi nous Alan Ganoo, un traître du MMM. Bizin met li deor dan 14 ».
Les autres orateurs ont été Richard Duval, Arvin Babajee, Ravin Jugurnauth et Jasmine Toulouse.
Navin Ramgoolam : « Plus jamais encore le MSM »
C’est un Navin Ramgoolam menaçant sur plusieurs fronts qui s’est adressé à l’assistance au village de Bambous dans la circonscription No 14, mercredi. À commencer par le MSM et son leader et un jeu qu’il juge communal qui se trame : « Je donne un warning, la vague est déjà là et Pravind Jugnauth ne pourra empêcher ce tsunami. Pou ena konsekans… Paul Bérenger ek moi nounn deza Premye minis e nou pa ti kapav less pei tom dan presipis. Se enn ‘dream team’. C’est pourquoi je dis : plus jamais encore le MSM ».
Des moyens logistiques avaient été déployés pour ce rendez-vous : un véhicule prêt à intervenir en cas de panne d’électricité, une plateforme géante, ainsi qu’un écran géant, car le meeting se tenait dans une configuration en angle Grand V. Cependant, il avait débuté un peu trop tôt, à 17 h 30, ce qui a légèrement agacé les deux leaders de l’Alliance du Changement.
Malgré cela, la foule ne s’est pas montrée passive, mais bruyante et énergique.
Le leader des Rouges a été on ne peut plus clair : « Ne créez pas de fausses bagarres communales pour annuler les élections. Si vous volez, vous serez pris. Quand vous volez, c’est à Dieu que vous volez. » Il dira que toutes les décisions d’un pays sont prises au sein du Cabinet ministériel, « pa dan lakwizinn ». « Zordi pe diviz pei avek Missier Moustass, bandrol MSM, pe maltret relizion ek zot pena okenn Sinos-morisien san so lalis kandida. Sa ki ou apel linite nasional ? », a ajouté Navin Ramgolam.
L’ex-PM s’est aussi penché sur les « Moustass Leaks » : « Zordi, ou koze, ou koste, ou tase ». Pour lui, au lieu que la police assure la sécurité de la population, « li p veye ki sana koup bann bandrols MSM, zot pe vyol nou lavi priv. » Navin Ramgoolam s’est également attardé sur le dossier de la drogue et des incidents dans le port impliquant un skipper et des bateaux. Il a déclaré : « On fait revenir un skipper qui est fiché, il fait voler en éclats des bateaux de contrôle pour des raisons évidentes, et cet homme n’est même pas tenu de rendre des comptes. »
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