Medine Sugar Milling ferme ses portes

Le Board de Medine Sugar Milling Limited a décidé de soumettre une demande de fermeture de son usine, conformément à l'article 30 de la MCIA Act de 2011. C’est en ce sens que le Board a envoyé la lettre de demande de fermeture au gouvernement le jeudi 27 septembre.

Cette décision a fait l’objet de mûres réflexions. Le conseil d’administration, après avoir exploré toutes les avenues pour maintenir les opérations de l’usine, a fait le constat de la non-viabilité depuis plusieurs années, comme en témoignent les résultats du groupe. Le pôle agriculture a essuyé des pertes de Rs 680 millions pour l’année financière se terminant au 30 juin 2018. « Nous avons soumis une demande de fermeture en ce sens au gouvernement, comprenant des propositions afin de nous assurer d’un dénouement acceptable pour tous et pour les employés de l’usine. Nous attendons le retour des autorités pour confirmer les modalités pratiques liées à cette demande de fermeture », indique le board.

Comment les employés – une centaine au total - accueillent-ils cette décision ? Serge Jauffret, membre du Joint Negotiating Panel (JNP) et président de l’Union of Artisans of Sugar Industry, indique que les employés travaillaient dans un environnement de morosité depuis quelques mois. Les employés sont donc soulagés que le gouvernement ne soit pas allé de l’avant avec le Joint Technical Committee Report, soumis par le Joint Technical Committee (JTC) au Premier ministre à la mi-mai. Ce rapport, mis en place pour une réforme du secteur sucrier,  recommandait l’abolition de plusieurs droits acquis aux travailleurs de  l’industrie sucrière. De ce fait, tous les avantages obtenus du VRS et de l’ERS auraient été abolis. 

« Je remercie le gouvernement de maintenir les droits des travailleurs et de ne pas accéder à la requête de ne pas payer le ‘blue-print’ », indique-t-il.

Serge Jauffrey explique que ceux qui prendront leur VRS obtiendront deux mois et demi de salaire par année de service et un terrain de 8 à 16 perches.