
Le ministère de l’Environnement donne son feu vert à un vaste projet de morcellement résidentiel et commercial de 300 arpents à Pierrefonds, mené par Medine Limited.
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Le ministère de l’Environnement de Maurice a donné son approbation, le mercredi 25 juin 2025, à la demande de permis EIA (Environmental Impact Assessment) déposée le 5 avril dernier par Medine Limited. Ce feu vert ouvre la voie à un projet de morcellement d’une ampleur inédite dans le district de Rivière-Noire.
Ce développement, situé à Pierrefonds, concerne la subdivision de 125 hectares et 8 200 m² de terres (environ 300 arpents) appartenant à Medine Limited, en 1 901 lots : 1 789 parcelles résidentielles, 72 parcelles mixtes (résidentielles/commerciales), 39 espaces verts, un lot destiné à une maison de gardien et un syndic, ainsi qu’une parcelle réservée à une zone de forêt verte. Le site, actuellement exploité pour la culture de canne à sucre, est localisé le long du Flic-en-Flac Bypass, à proximité de localités telles que Palma, Bassin, Beaux-Songes, La Source, La Louise et Candos. Selon le rapport EIA, le terrain n’abrite ni flore ni faune d’intérêt écologique et n’est pas classé comme zone environnementale sensible. Les rivières du Rempart et Papayes, qui bordent le site, respectent les distances réglementaires imposées.
Ce projet constitue d’ailleurs la deuxième phase d’un morcellement déjà approuvé à Pierrefonds. Medine Limited, promoteur du projet et propriétaire des terres, dispose d’une expérience reconnue dans des projets similaires à Roches Brunes, Coromandel, Albion et Flic-en-Flac. Le groupe a obtenu l’autorisation du ministère de l’Agro-industrie pour convertir ces terres, initialement agricoles, en usage mixte résidentiel et commercial. Le dossier précise que le site n’est pas considéré comme une terre agricole de premier ordre, selon la carte de durabilité agricole du Mauritius Sugar Industry Research Institute (MSIRI). Pour compenser la perte de surfaces cultivées, Medine a reboisé des terrains vacants et adopté des pratiques agricoles modernes, en collaboration avec la Mauritius Cane Industry Authority (MCIA). Le projet prévoit des infrastructures modernes : routes de 5,5 mètres de large avec trottoirs, éclairage public, réseau de drainage des eaux pluviales, ainsi que des services d’eau et d’électricité, en partie souterrains. L’accès au site sera facilité par la création de nouveaux ronds-points reliant la route de Palma (B2) au Flic-en-Flac Bypass, en concertation avec la Road Development Authority (RDA). La proximité de la route Phoenix–Beaux-Songes (B130) permettra une connexion rapide aux centres commerciaux de Cascavelle et Jumbo, sans passer par le centre de Quatre-Bornes, soutient le promoteur.
Ce développement s’inscrit, selon Medine, dans la stratégie gouvernementale visant à accroître l’offre de logements. Les parcelles seront de taille moyenne à grande, incluant des options abordables pour les ménages à revenus intermédiaires. Un cahier des charges encadrera les constructions afin d’assurer une certaine harmonie esthétique et de limiter la densité. Parmi les impacts positifs identifiés figurent la création d’emplois dans les secteurs de la construction, de l’ingénierie et des services, ainsi qu’un effet multiplicateur sur l’économie locale. Le projet devrait également contribuer à une urbanisation plus compacte, conforme aux politiques de développement territorial. Selon le rapport EIA, le projet ne devrait pas avoir d’impact négatif significatif sur le sol ou la géologie, à condition de mettre en place des mesures adéquates pour la gestion des eaux usées.
Toutefois, des risques ont été identifiés en matière de pollution et de production de déchets solides. Des mesures d’atténuation, fondées sur les données recueillies, seront mises en œuvre pour réduire ces impacts sur l’environnement et les populations locales.

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