Médicaments : GSK et Novartis poursuivis pour «tromperie» sur le Voltaren

Osteo Gel L’Osteo Gel était souvent vendu plus cher que l’Emulgel en supermarché et en pharmacie.

Des poursuites ont été lancées en Australie contre les géants pharmaceutiques GlaxoSmithKline et Novartis, accusés de tromperie par le régulateur australien au sujet de leur médicament anti-douleur Voltaren.

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La Commission australienne de la concurrence et de la consommation (ACCC) accuse les deux groupes de déclarations « fausses ou trompeuses » au sujet de la distinction entre deux traitements, le Voltaren Osteo Gel et le Voltaren Emulgel.

Elle soutient que l’Osteo Gel est présenté sur son emballage et sur Internet comme étant spécifiquement prévu pour le traitement de l’arthrose, et plus efficace que l’Emulgel, alors que les deux produits ont une formule identique à base du même principe actif, le diclofénac.

Selon le président de l’ACCC, les consommateurs ont pu être trompés en achetant l’Osteo Gel en pensant qu’il était différent de l’Emulgel et plus efficace dans le traitement de l’arthrose, alors que ce n’est pas le cas. En fait, précise-t-il, le produit a une formule identique à l’Emulgel et les deux produits sont, aussi, efficaces dans le traitement de l’arthrose, mais aussi d’autres douleurs.

L’ACCC a, par ailleurs, observé que l’Osteo Gel était souvent vendu plus cher que l’Emulgel en supermarché et en pharmacie. Pour l’autorité de la concurrence australienne, GSK et Novartis ont déployé une stratégie commerciale délibérée pour distinguer deux produits d’une façon qui était de nature à tromper les consommateurs.

Pour l’ACCC, cette affaire est similaire à celle impliquant un autre médicament, le Nurofen. Le fabricant britannique de produits de santé grand public, Reckitt Benckiser, avait été condamné, en décembre 2016, en Australie à une amende de 4,3 millions d’euros pour publicité mensongère sur certaines boîtes de son populaire antidouleur Nurofen.

En 2015, le gendarme australien de la concurrence (ACCC) avait saisi la justice en dénonçant le fait que le Nurofen se vende sous différents conditionnements, selon le type de problèmes traités, alors que son principe actif était toujours le même.

En conséquence, la Cour fédérale australienne avait estimé que le géant pharmaceutique s’était rendu coupable de tromperie en vendant le Nurofen sous différents emballages contenant tous le même ingrédient, 342 milligrammes de lysine d’ibuprofène.

Elle avait condamné le groupe à 1,7 million de dollars australiens d’amende, mais cette somme avait été jugée insuffisante par l’ACCC.

GSK, qui a acquis, en 2016, la gamme Voltaren auprès de Novartis, s’est dit désolé du lancement de ces poursuites.

 

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