Les médicaments à base de pseudoéphédrine font l’objet d’une alerte, émise il y a quelques jours par l’Agence européenne des médicaments. Ces produits seraient dangereux pour le cerveau, selon l’agence qui souligne que des recherches sont en cours pour décider de la marche à suivre. Qu’en est-il de Maurice ?
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À l’issue de l’alerte lancée par l’Agence européenne de médicamenta (EMA), les médicaments à base de pseudoéphédrine seront toujours en vente à moins d’un avis contraire des autorités locales. C’est ce que fait comprendre le pharmacien Arshad Saroar. Il souligne que l’EMA fait mention « d’enquêtes en cours » avant d’envisager de demander le retrait de ces produits du marché. Nous retrouvons le ‘Benylin Daytime Flu’ ; et le ‘Benylin four Flu’. « Le ‘Sudafed’ et ‘Contac’ sont en rupture de stock », selon le pharmacien. Se référant à un article publié dans The Sun il y a quelques jours, il fait ressortir que la publication ne dit pas que ces produits doivent être retirés du marché.
Risques cérébraux
Le pharmacien Premnath Rosunee ajoute, pour sa part, que la pseudoéphédrine a toujours été « sous surveillance » et que « la vente des produits à base de ce principe actif est régulée en Europe ». Ainsi, les problèmes d’ordre cérébral et cardiovasculaire ont déjà été mentionnés dans la littérature surtout quand ces médicaments sont pris avec des antidépresseurs. « On va toujours découvrir des effets secondaires quand des médicaments sont utilisés hors indications et en dehors des doses et fréquences prescrites par le fabricant », dit-il.
Pour le pharmacien, « ce type de médicament devrait changer de « schedule » afin d’être vendu que sur prescription au lieu d’être en vente libre comme c’est le cas actuellement ».
Utilisés comme vasoconstricteur, visant à décongestionner le nez, les produits à base de pseudoéphédrine font l’objet d’une alerte émise par l’Agence européenne des médicaments (EMA). Elle fait état de « risques cérébraux » qui ont été constatés à l’issue d’un examen effectué à la demande de l’Agence française du médicament et des produits de santé (ANSM). Il y a un « risque » de syndrome d’encéphalopathie postérieure réversible (SEPR) et de syndrome de vasoconstriction cérébrale réversible (RCVS). Ce sont des maladies qui affectent les vaisseaux sanguins du cerveau et qui sont susceptibles d’engendrer « des complications majeures et potentiellement mortelles », selon le magazine Femme Actuelle.
Des études antérieures ont montré que ces médicaments présentent un danger pour les personnes souffrant d’hypertension artérielle ou de maladies cardiaques, ajoute The Sun qui fait référence à la Medicines and Healthcare Products Regulatory Agency (MHRA) de Grande-Bretagne. « Nous examinons les preuves disponibles concernant l’utilisation de médicaments contenant de la pseudoéphédrine et le risque de SEPR et de RCVS, qui ont été très rarement rapportés avec ces médicaments. Nous vous fournirons tout autre conseil, le cas échéant » souligne l’agence.
En l’absence d’une décision d’une interdiction formelle, les médicaments mentionnés seront toujours en vente, explique Arshad Saroar. « Nous devons attendre les conclusions des investigations en cours afin de savoir s’il y a des problèmes avec la prise de ces médicaments ou s’il s’agit de cas isolés. Si les résultats attestent d’un problème récurrent, il va falloir les retirer du marché », dit-il.
Aucun avis contraire n’a été émis par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) ou par le ministère de la Santé de qui nous attendons une réponse.
Antarene codéine pas disponible à Maurice
D’autres médicaments sont considérés comme étant dangereux et font l’objet d’une alerte de l’Agence française du médicament et des produits de santé (ANSM). Il s’agit de produits à base de Antarene codéine. Ces médicaments ne sont cependant pas disponibles sur le marché mauricien.
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