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Médicament de substitution : la réintroduction de la méthadone par Husnoo saluée

Le ministre de la Santé a annoncé jeudi que la méthadone serait réintroduit dans le programme visant à réduire la dépendance aux drogues. Ainsi a-t-il renversé la décision de son prédécesseur à la Santé.

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La réintroduction de la méthadone a été l’un des premiers dossiers d’Anwar Husnoo lorsqu’il a succédé à Anil Gayan au ministère de la Santé. Une étude est en cours pour que ce médicament de substitution aux opiacés soit réutilisée dans le programme visant à  réduire la dépendance aux drogues. Jeudi, lors de la marche contre la drogue organisée par Radio Plus, le ministre de la Santé a annoncé que  l’usage  de la méthadone serait  de nouveau recommandé à Maurice.

C’était l’une des priorités du ministre lorsqu’il a pris son nouveau fauteuil ministériel. Il a commandité une étude à  cet effet vers la fin du mois de janvier 2017. Elle porte surtout sur un mode graduel de prescription du médicament. Le Suboxone et la Naltrexone ne disparaîtront pas du jour au lendemain. La méthadone sera distribuée en même temps que les autres produits, mais leurs résultats seront examinés séparément, afin de faire une évaluation de leur efficacité. La deuxième étape consistera à revoir ou améliorer le mode de distribution de la méthadone, dont la date effective dépendra de celle où sera complétée l’étude.

Joëlle Rabot du Collectif urgence toxida (Cut) affirme que c’est une excellente décision, mais qu’il faudrait que le ministère consulte les organisations qui luttent contre l’abus de substances illicites. « Il faut changer le mode de distribution et le réadapter géographiquement et aussi en matière d’horaire de distribution. » Il a rappelé que la méthadone est un produit préconisé par l’Organisation mondiale de la santé.

L’ONG Prévention Information Lutte contre le Sida (Pils) salue l’annonce du ministre  Anwar Husnoo à travers un communiqué. Pour Pils, le traitement des toxicomanes à la méthadone est « un soulagement pour les personnes ayant une dépendance aux opiacés ». Affirmation partagée par les ONG qui travaillent avec les drogués. Dans le communiqué, Pils souligne que cette initiative peut pousser vers une réflexion approfondie sur les moyens d’améliorer les services de santé et les services sociaux « pour qu’ils correspondent réellement aux besoins des personnes qui ont une consommation problématique de produits psycho actifs ».

Pils soutient Cut sur la suggestion selon laquelle les ONG sertaient consultées.

 

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