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Medical Council : l’examen d’entrée suscite de nouvelles controverses

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Le samedi 19 mai, les aspirants-médecins seront soumis au Pre-Registration Entry Examination qui déterminera s’ils feront leur internat ou s’ils devront concourir à nouveau. Des critiques s’élèvent.

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Pas moins de 178 inscriptions ont été reçues pour le Pre-Registration Entry Examination (PREE). Introduit par le Medical Council en septembre 2016, il suscite toujours des vagues. Selon un consultant de l’hôpital Dr A. G. Jeetoo, cet examen d’entrée pour l’internat n’a rien changé. « Il ne sert qu’à classifier les aspirants-médecins pour déterminer qui sera recruté en fonction des points obtenus », dit-il. 

Le président de la Government Medical Consultant in Charge Association (GMCCA) confie que même si cet examen permet d’avoir un bon niveau de médecins, il inflige un stress supplémentaire aux aspirants-médecins avant même qu’ils n’exercent. « L’étudiant en médecine a déjà subi des années d’études et passé plusieurs examens. Ce concours est totalement obsolète », dit-il. 

Après le PREE, ils concourront à un deuxième examen, le Medical Registration Examination – cette année, 38 médecins y prendront part. Les aspirants-médecins participent à un troisième examen de la Public Service Commission (PSC) s’ils choisissent de s’engager dans le service public. « C’est frustrant pour des candidats qui rentrent à Maurice, diplôme en main. » 

Le Dr Vinesh Sewsurn, président de la Medical and Health Officers Association (MHOA), abonde dans ce sens. « Ces examens n’ont rien à voir ni avec les compétences, ni les aptitudes des aspirants-médecins. » Le choix du National Board of Examinations de l’Inde pour préparer le questionnaire à choix multiples est aussi contesté. « Ceux qui n’ont pas étudié en Inde ont du mal à répondre aux questions, d’où le fort taux d’échec. » 

« Pourquoi ne pas suivre les normes européennes ? » s’interroge le Dr Bhooshan Ramtohul. « Dans les universités indiennes, les étudiants apprennent par cœur. Cela produit de bons médecins, mais cette méthode diffère de la pratique européenne où les étudiants intègrent la théorie et l’approche clinique. » 

Le Dr Sewsurn suggère que Maurice ait un examen adapté au contexte local. « Les évaluations menées autrefois avec les consultants en charge étaient meilleures que celles d’aujourd’hui. On évaluait alors le diagnostic, le traitement préconisé en sus d’une partie théorique. » 

Deux épreuves prévues ce samedi

Le Pre-Registration Entry Examination (PREE) et le Medical Registration Examination se tiendront le samedi 19 mai au siège du Medical Council à Floréal. L’objectif du PREE : évaluer les connaissances des aspirants-médecins pour que ces derniers puissent débuter leur pre-registration training.

Puis ils concourront au Medical Registration Examination (MRE) pour voir s’ils ont les compétences pour prendre en charge des patients et pratiquer la médecine. Le Dr Maydhavruttji Ancharaz, Registrar du Medical Council, estime le taux de réussite moyen.

En novembre 2017, 38,4 % des candidats ont réussi le PREE et 62 % le MRE.

 

 

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