La plateforme Informus, dans une publication sur sa page Facebook jeudi, a grossièrement induit les internautes en erreur. Elle a tenté de faire croire qu’elle avait enregistré la plus forte audience lors de la diffusion en direct de la conférence de presse de l’Alliance du Changement. Or, il s’avère qu’il s’agit d’une manipulation flagrante et honteuse.
Tel est pris qui croyait prendre. En s’adonnant à une manipulation grossière, le responsable de ce «site activiste», qui se targue d’avoir pour devise «L’info en bonne et due forme», a finalement démontré que tout ce qu’il publie doit être pris avec des pincettes.
Les faits sont les suivants : jeudi après-midi, un «site activiste» publie un post regroupant quatre captures d’écran montrant le nombre d’internautes suivant en direct la conférence de presse de l’Alliance du Changement. En pleine campagne électorale, cette conférence était diffusée en Facebook Live par la plupart des médias du pays. Dans sa publication, il sélectionne une capture d’écran de sa propre diffusion, ainsi que des captures d’écran de Defimedia.info, de Top FM et de Radio One.
Par cette publication, ce site trahit vite ses prétendus principes de « l’info en bonne et due forme ». Il se livre à une manipulation digne des propagandistes politiques, sélectionnant ce qu’il veut montrer et le faisant passer pour une vérité qu’il sait être fausse. Une véritable démonstration de mauvaise foi !
Tout comme ces petits délinquants qui laissent des traces de leur méfait, ce site s’est piégé lui-même avec sa publication. Il a choisi un moment où l’audience était à son apogée pour sa propre capture d’écran, montrant 1 400 internautes suivant la conférence à la 32e minute du Live. La conférence elle-même a duré environ 45 minutes. En revanche, pour Defimedia.info, le site a choisi de faire sa capture à la 11e minute, un moment où l’audience est encore faible, car il faut du temps pour que le flux soit distribué et que les internautes se connectent. À ce stade, Defimedia.info comptait 991 spectateurs. Pour Top FM, la capture a été réalisée à la 18e minute, où 91 internautes étaient connectés, et pour Radio One, à la 19e minute, avec 98 personnes suivant le direct.
En somme, ce «site activiste» a délibérément choisi le «peak time» de la conférence pour sa propre capture d’écran et un moment creux pour celle de Defimedia.info. Comme le dirait l’adage anglais : «We should compare like with like».
Pourquoi sélectionner le « peak time» pour soi et un moment creux pour les autres ? Pas besoin d’être diplômé de Harvard pour comprendre la mauvaise foi de ce site et la manipulation éhontée à laquelle il s’est livré.
LA VÉRITÉ
En réalité, à la 30e minute de la conférence, 1 600 internautes suivaient le direct sur Defimedia. info, soit au moment considéré comme le «peak time». À la 31e minute, le «site activiste» affichait 1 300 spectateurs.
Autrement dit, 300 internautes de plus suivaient la conférence sur Defimedia.info que sur ce «site activiste», comme en attestent les captures d’écran.
(La vérité : au moment du pic de la conférence de presse, soit environ trente minutes après le début du live, defimedia.info affichait 1 600 internautes contre 1 300 pour ce «site activiste», quasiment au même moment, ou une minute plus tard si l’on veut... La différence est claire ⬇️
Il est très peu probable qu’en une minute, plus de 300 personnes aient quitté le Live de Defimedia.info pour aller sur celui de ce site. Cela défie la logique.
Mais ce n’est pas tout ! La conférence était également diffusée sur la chaîne YouTube TéléPlus, qui fait partie du groupe Défi Media. À la 31e minute, 455 internautes étaient connectés pour suivre la conférence en direct sur YouTube. Si l’on combine les chiffres de Facebook et de TéléPlus, ce sont au total 2 055 internautes qui suivaient la conférence de presse sur les plateformes du Défi Media Group.
Un engagement artificiellement gonflé...
Un simple coup d’œil aux commentaires publiés sur Informus concernant la conférence de presse de l’Alliance du Changement révèle que ce sont souvent les mêmes personnes, ou presque, qui commentent. Cela a pour effet de gonfler artificiellement le compteur des commentaires, donnant l’impression qu’un millier d’internautes a participé, alors qu’en réalité, il ne s’agit que d’une poignée de commentateurs répétant leurs interventions. Prenez l’exemple suivant : Imaginez qu’on annonce 10 000 commentaires sur un sujet, mais qu’en vérité, un internaute a commenté cinq fois. Cela signifie qu’il n’y a en réalité que 2 000 internautes distincts, et non 10 000.
Ce que les internautes doivent savoir
Le Défi Media Group est le seul groupe de presse du pays présent sur toutes les plateformes : presse écrite (avec ses journaux Le Défi Plus, Le Défi Quotidien et Le Dimanche-L’Hebdo), radio (avec Radio Plus, la plus écoutée de l’île), site Web (defimedia.info) et réseaux sociaux (Facebook, YouTube, Instagram, TikTok et X). Son audience est variée, car elle propose du contenu selon les préférences des plateformes, les tranches d’âge des internautes, et le type de contenu publié ou diffusé. Chacun y trouve son compte grâce à la richesse de l’offre proposée par Le Défi Media Group : actualités en temps réel, informations pratiques, « hard news », dossiers de fond, débats sur des enjeux nationaux, interviews, « human stories », reportages vidéo, « storytelling », sujets allant de la politique à l’économie en passant par des faits de société, portraits, articles magazine, nouvelles sportives et internationales. Sans oublier Info Soirée, un bulletin d’information diffusé chaque jour à 20h, ainsi que des émissions de proximité comme Explik ou Ka, des programmes dédiés à la santé (Allô Docteur) et de l’infotainment. Notre devise : l’intérêt public avant tout !
93 000 visiteurs uniques chaque jour sur defimedia.info
En sus de sa forte présence sur les réseaux sociaux, Le Défi Media Group dispose de son propre site Web (www. defimedia.info), le plus consulté du pays. Selon les chiffres de Google Analytics, le site enregistre chaque jour 93 000 visiteurs uniques.
[Billet] Manipulateur pris en flagrant délit
Dans une ère où la transparence et l’intégrité des médias devraient être des piliers inébranlables, une plateforme choisit malheureusement la manipulation pour asseoir sa prétendue popularité. C’est le cas d’un «site activiste» qui, à travers des affirmations fallacieuses et des comparaisons biaisées, tente de faire croire qu’il est devenu le média favori des Mauriciens, notamment en matière de live streaming.
La citation suivante, présente sur leur site, en est la preuve flagrante : « Informus a votre préférence ! Votre site d’information devance, en bonne et due forme, les trois radios privées mauriciennes en termes d’audience en ligne et progressivement devient le média en ligne de référence pour les Mauriciens durant cette campagne électorale. Merci à vous tous, chers Informers ! Nous ne vous décevrons pas ! ». Un message apparemment rempli de reconnaissance et de confiance en sa supposée popularité. Toutefois, cette affirmation cache une réalité bien plus trouble : celle de la malhonnêteté intellectuelle.
UNE COMPARAISON TROMPEUSE
Pour appuyer ses dires, ce «site activiste» ose comparer ses chiffres de visionnage avec ceux de trois radios privées, mais d’une manière foncièrement biaisée. En effet, il est crucial de noter que les chiffres sont tirés à différents moments du livestream de chaque plateforme :
Informus à la 32e minute,
Defimedia à la 11e minute,
Top FM à la 18e minute,
Radio One à la 19e minute.
Un détail qui, pour ceux qui comprennent le fonctionnement des livestreaming, révèle immédiatement la supercherie. Le nombre de vues et d’engagement ne cesse de croître au fil du temps, et il est évident que des chiffres relevés à la 32e minute d’un direct seront inévitablement plus élevés que ceux enregistrés à la 11e ou 19e minute. En d’autres termes, ce site ne compare pas «like with like», une méthode de comparaison malhonnête visant uniquement à gonfler sa propre baudruche.
UNE MANIPULATION DIGNE DE POLITICIENS
Cette stratégie est d’autant plus déplorable qu’elle intervient en pleine campagne électorale, un moment où l’objectivité des médias est cruciale pour permettre aux citoyens de faire des choix éclairés.
Malheureusement, le responsable de ce site semble avoir adopté une pratique familière aux politiciens : la manipulation de l’information. Tout comme la télévision nationale, souvent critiquée par l’opposition pour ses images biaisées de meetings — en montrant les rassemblements de l’opposition au début, avec une foule encore dispersée, et ceux du gouvernement à leur apogée — ce site utilise une tactique similaire en déformant les données pour donner l’impression d’une popularité dominante. Il est choquant de constater qu’un média, qui devrait jouer le rôle de chien de garde de la démocratie, choisit au contraire de tromper son audience. Cette approche est non seulement contraire à l’éthique journalistique, mais elle érode également la confiance que les Mauriciens peuvent avoir en leurs médias. En utilisant des chiffres tronqués pour fabriquer une fausse popularité, le «site activiste» démontre qu’il n’a que faire de l’objectivité ou de la vérité, tant qu’il peut asseoir son influence.
LA MALHONNÊTETÉ : UNE ATTEINTE À LA DÉMOCRATIE
Ce type de comportement est particulièrement dangereux en période électorale, où l’information, plus que jamais, joue un rôle fondamental. Manipuler les chiffres, exagérer sa propre importance et fausser la réalité pour influencer l’opinion publique est une dérive qui menace directement la démocratie. Les Mauriciens méritent mieux que des médias activistes qui se comportent comme des vils politiciens en quête de pouvoir. Ce «site activiste», par sa démarche, ternit non seulement sa propre réputation, mais contribue également à dégrader le paysage médiatique mauricien. Les journalistes ont une responsabilité envers leur public : celle de relayer l’information de manière honnête, transparente et équilibrée. Loin de se conformer à cette éthique, il choisit la voie de la malhonnêteté et de la manipulation.
RESTAURER L’ÉTHIQUE MÉDIATIQUE
Il est impératif que les citoyens restent vigilants face à ce genre de dérives. Le pluralisme médiatique est un atout précieux pour toute démocratie, mais encore faut-il que ce pluralisme soit basé sur des pratiques honnêtes et respectueuses du public. Ce site, par ses actions, ne fait que renforcer la méfiance des Mauriciens envers leurs médias. Il est temps que ce site, et d’autres qui pourraient être tentés par des pratiques similaires, se ressaisissent et adoptent une éthique journalistique digne de ce nom. En cette période cruciale pour le pays, la transparence et la vérité doivent primer sur tout, même sur l’ambition d’être le « média préféré des Mauriciens. » Parce qu’en fin de compte, il n’y a pas de véritable succès sans intégrité.
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