La Mauritius Bar Association (MBA) a lancé un magazine à l’occasion de son projet d’initiative des trois « i » - intégrité, indépendance et innovation. Un ouvrage qui retrace les divers messages des principaux acteurs de la profession légale à Maurice.
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Dans son message adressé aux membres de la profession, Me Zubeida Salajee, Senior Attorney et Présidente de l’ordre des avoués, (Mauritius Law Society) a eu un message poignant.
« Je constate que bien des jeunes qui viennent de prêter serment arrivent avec des rêves plein la tête. Ils portent souvent sur leurs épaules le lourd fardeau du poids familial ou social qui veut qu’un avoué, un avocat ou un notaire montre déjà des signes extérieurs de richesse tel que rouler dans un bolide rutilant. Malheureusement, la réalité est toute autre. C’est triste de dire qu’une minorité seulement connaîtra le succès tandis que les autres pourraient avoir du mal à joindre les deux bouts et ainsi devenir vite désabusés », écrit Me Zubeida Salajee .
Dans un autre passage, elle relève notamment la procédure pour constituer un tribunal chargé d’examiner une plainte contre un membre de la profession légale. « S’agissant des infractions graves au Code d’éthique, le conseil doit s’en remettre au chef juge qui décidera seul s’il veut constituer un tribunal composé de trois juges (…) C’est une procédure longue qui mobilise trois juges, ce qui explique les rares fois où on a eu recours. Toutefois sentant à l’abri des procédures disciplinaires, certains légistes continuent à enfreindre allègrement le Code d’éthique sachant bien que les rapports que les différents conseil de l’ordre vont compiler sur eux, dormiront fort probablement pendant longtemps dans un tiroir ».
Le chef juge de la Cour suprême, Kheshoe Parsad Matadeen a, pour sa part, souligné l’importance de la courtoisie et du respect strict du Code d’éthique. « Aujourd’hui, Maurice se vante d’une profession légale avec quelque 700 avocats, 200 avoués et 70 notaires (…) Pour les avocats, ce chiffre augmente d’année en année avec 40 à 50 nouveaux adhérents chaque année. » Une telle expansion est un défi de plus plus élevé à relever.
Pour le Directeur des Poursuites publiques, Me Satyajit Boolell, Senior Counsel, « c’est le rôle du Bar Council de veiller à ce qu’il n’ y ait pas de déclin dans le respect de la profession ou autre manquement à l’éthique. Cela afin de ne pas entacher la confiance du public dans la profession ».
Le président du Bar Council, Me Hervé Duval, Senior Counsel, a souligné l’importance d’encourager une bonne relation avec les médias. « Un périple certes qui risque de mettre mal à l’aise certains ». Il souligne toutefois que les nouvelles ne doivent cependant pas dicter l’agenda du Bar Council.
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