Le jeudi 9 février 2023, c’était au tour de Roshan Santokhee, Principal State Counsel, de faire sa plaidoirie sur la demande de remise en liberté sous caution de Bruneau Laurette. La magistrate Jade Ngan Chan King prononcera sa décision le 20 février 2023.
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Me Roshan Santokhee, avocat de la poursuite, n’y est pas allé de main morte dans son adresse d’une durée de plus d’une heure au tribunal de Moka, le jeudi 9 février 2023. Une plaidoirie structurée qu’il a présentée en cinq parties, notamment les faits et circonstances menant à l’arrestation de Bruneau Laurette ; la nature des preuves ; l’impact des preuves ; les points d’objection de la police et les principes juridiques dans ce cas de figure.
Lors de sa plaidoirie, Me Santokhee a mis en exergue le fait que la perquisition a été effectuée en présence de l’activiste, le 4 novembre 2022, au domicile de ce dernier à Petit-Verger, St-Pierre. Aussi, des objets incriminants avaient été saisis en la présence de Bruneau Laurette (44,27 kg de résine de cannabis d’une valeur de Rs 221 235 000, des armes à feu et une somme de Rs 81 000). Le fait qu’il soit célèbre ou pas ne différencie en aucun cas cette affaire d’une autre, a affirmé le Principal State Counsel.
Reprenant les propos du surintendant Krishna Kumar Rajaram - qui avait déclaré que l’enquête policière sera peut-être bouclée dans quatre mois -, Me Santokhee a soutenu que quatre mois est une courte durée pour une enquête d’une telle ampleur. Il y a, selon lui, plusieurs autres aspects sur lesquels la police doit pouvoir enquêter. Il cite des « suspects potentiels » et « les fournisseurs de ces drogues », entre autres.
Pour Me Santokhee, Bruneau Laurette peut bien dire qu’il ne sait pas piloter un bateau, ayant été un ‘Sea Marshal, mais le fait qu’il soit un activiste et « outspoken » ne serait-ce pas une indication qu’il a des connexions et qu’il peut bien se procurer un bateau pour s’enfuir. Car, selon le Principal State Counsel, s’il est jugé coupable dans cette affaire, Bruneau Laurette est passible d’une peine de 60 ans de prison.
Dons
Concernant les revenus de Bruneau Laurette, Me Santokhee a affirmé que la police doit avoir l’opportunité d’enquêter dessus. Selon l’avocat, il n’y a aucune transparence quant aux sources de revenus du prévenu, lui qui clame être un travailleur indépendant. Or, les preuves démontrent qu’il n’a pas d’emploi fixe et qu’il vit des dons reçus d’autres personnes. Me Santokhee a ainsi réclamé que la demande de remise en liberté sous caution soit rejetée. Cela car l’imposition de conditions ne réduira pas les risques avancés par la police si l’activiste est relâché.
Par ailleurs, Bruneau Laurette sera de retour au tribunal de Moka, le 14 février 2023, dans le sillage de sa demande de la radiation des accusations provisoires retenues à son égard. Il fait face à trois accusations provisoires : (i) possession de plus de 40 kilos de haschich ; (ii) possession d’armes à feu et (iii) blanchiment d’argent. La magistrate Jade Ngan Chan King prononcera sa décision le 20 février 2023.
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