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Me Rashid Ahmine, DPP réclame plus de pouvoir entourant les enquêtes policières 

De gauche à droite : Me Carolyn Desvaux de Marigny, Me Rashid Ahmine, directeur des poursuites publiques, Vinod Boolell, ancien juge, Me Antoine Domingue, Senior Counsel et le bâtonnier Éric Bodo.

Le directeur des poursuites publiques (DPP), Me Rashid Ahmine, a réclamé plus de pouvoir dans les enquêtes sur les affaires pénales, le vendredi 29 novembre 2024. Ce qui aidera et guidera les law enforcement agencies. Le DPP est intervenu lors de la conférence annuelle organisée par la Mauritius Bar Association (MBA). C’est la première fois qu’il s’exprime sur les pouvoirs accordés à son bureau. 

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Me Rashid Ahmine a réclamé que la section 72 de la Constitution soit renforcée pour accorder plus de pouvoir au DPP. Il a aussi évoqué l’importance de l’indépendance de son bureau, « the DPP should not be affected by any external factor. He must take his decision in accordance with the Constitution, he must act independently with the justice system». 

« De nombreux abus sont effectués par les law enforcement agencies. Parfois des enquêtes sont réalisées sans que le DPP soit informé. Ce dernier est ensuite amené à prendre une décision sur celles-ci », a déclaré Me Rashid Ahmine. Il a ajouté qu’il est nécessaire de renforcer ce bureau en lui accordant les pouvoirs appropriés. Me Rashid Ahmine n’a pas manqué de faire ressortir que ses prédécesseurs ont fait un excellent travail depuis la création du poste du DPP en 1954. 

D’autre part, Me Rashid Ahmine a soutenu que l’avantage d’impliquer son bureau est de garantir que les enquêtes soient menées dans le cadre légal. De plus, quand les poursuites sont enclenchées, on s’assure que tous les paramètres ont été couverts. 

L’ex-juge Vinod Boolell a abondé dans le même sens que le DPP. Il a indiqué qu’une clause dans la section 72 de la Constitution est nécessaire pour accorder plus de pouvoir au DPP pour diriger une enquête. 

Dans la volée de droits fondamentaux, Me Antoine Domingue, Senior Counsel a évoqué le droit à la vie privée. Les panélistes se sont également exprimés sur l’activisme du barreau. « Le barreau mauricien doit être foncièrement indépendant et doit montrer son indépendance vis-à-vis du pouvoir en place. C’est la condition d’un “Independent Bar” », a expliqué Me Antoine Domingue, SC. 

Cette conférence avait pour objectif de réunir les avocats pour s’engager dans des discussions sur les réalités de la pratique juridique moderne dans la société mauricienne. 

Me Robin Ramburn, Senior Counsel et président de la MBA, a indiqué qu’il est impératif de se réinventer dans une société en transformation. 

L’évènement a aussi vu la participation des bâtonniers Éric Bodo et Mohammed Omarjee du barreau de Saint-Pierre. L’ancien DPP, Me Satyajit Boolell, SC, a aussi participé à une table ronde sur le thème « the Barrister within the machinery of justice », soit les défis auxquels le système judiciaire mauricien est confronté. 

 

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