Votre nom a été cité par deux trafiquants devant la Commission d’enquête sur la drogue. Ils vous accusent d’avoir voulu protéger le caïd Peroomal Veeren. Que répondez-vous ?
Ces accusations ne sont guère une nouveauté. Il y a 15 ans, Jacharree Bottesoie avait porté ces mêmes allégations à mon encontre. À l’époque, je me suis rendu au Central Criminal Investigation Department (CCID) pour réclamer l’ouverture d’une enquête en bonne et due forme. Les enquêteurs ont établi qu’il mentait. Le dossier a quand même été transmis au Directeur des poursuites publiques (DPP) qui a recommandé « no further action ».
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Même chose pour les allégations de Parwisa Bibi Amina Jeeva. Ici aussi, le DPP a estimé qu’il n’y avait pas de ‘case’ à mon encontre. Elle m’accuse de l’avoir incitée à ne pas impliquer Peroomal Veeren en 2005, n’est-ce pas ? Pourquoi donc m’a-t-elle envoyé une lettre en 2006 depuis la prison, m’enjoignant de lui rendre visite ?
Si vous vérifiez le ‘occurrence book’ de l’Anti Drug & Smuggling Unit (Adsu), vous verrez qu’elle a elle-même signalé aux enquêteurs qu’elle a retenu mes services pour l’assister dans sa déposition. À aucun moment je ne me suis retrouvé seul avec elle, comme elle le prétend. Les enquêteurs de l’Adsu peuvent en attester. Il y a même des reçus émis par mon cabinet qui démontrent que ses proches avaient retenu mes services.
Qu’ont-ils à gagner en vous accusant ?
Je ne saurais vous dire. Je trouve étonnant que la Commission d’enquête sur la drogue ait convoqué deux trafiquants de drogue pour qu’ils réitèrent des accusations qui ont été rejetées par le DPP. Il ne faut pas oublier que la Commission d’enquête a des pouvoirs très limités. Elle ne peut renverser une décision du DPP. A moins qu’il y ait une demande de révision judiciaire en Cour suprême.
Si vous revenez aux allégations faites par Parwisa Bibi Amina Jeeva dans le passé, vous verrez qu’elle a déjà accusé un ancien responsable de la prison des femmes de viol. L’enquête policière n’a cependant rien pu établir. Elle avait aussi porté de graves accusations contre un membre de l’Adsu, ce qui n’a abouti à rien.
Jacharree Bottesoie et Parwisa Bibi Amina Jeeva sont en train de répéter des mensonges. J’attends ma convocation de pied ferme afin de pouvoir m’expliquer. Cela fait 35 ans que j’exerce et que j’assure la défense d’autrui. Il est temps d’en faire de même pour moi.
Connaissez-vous l’avocate Tisha Shamloll, celle qui est soupçonnée par la Commission d’être particulièrement liée à Peroomal Veeren ?
Me Tisha Shamloll n’a jamais fait de ‘pupillage’ à mon étude et n’a jamais travaillé pour moi. Elle n’a pas été mon ‘junior’ non plus. Cela fait bien deux ans qu’elle n’est pas venue à mon bureau. Je note qu’il y a clairement des fuites organisées au sein de la Commission d’enquête pour nuire à autrui. De simples soupçons sont distillés comme des accusations dans la presse contre des personnes qui n’ont même pas encore été convoquées. C’est très grave, voire malsain. Ces fuites sont téléguidées. Un jour, quelqu’un aura à y répondre. De même que ceux qui les ont relayées.
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