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Me Goodary sur les allégations de torture : «Il est temps d’y mettre un frein»

Les vidéos montrant des hommes être torturés ne sont pas des faits nouveaux, selon Mes Anoup Goodary et Neelkanth Dulloo. Cette situation n’a que trop duré. « Il est temps d’y mettre un frein », disent-ils. « Je suis contre les agissements de ces policiers et il faut les dénoncer », soutient Me Goodary, membre du panel d’avocats de Christopher Pierre-Louis. Ce dernier les a sollicités pour le représenter dans l’affaire de vidéos en circulation, montrant les sévices et autres actes de torture qu’il a subis, il y a trois ans, aux mains d’officiers de la CID de Terre-Rouge. 

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Pour Me Goodary, la police est là pour enquêter et pas pour arracher une confession par la torture. « C’est au magistrat et à la Cour de punir un accusé s’il est trouvé coupable. Ce n’est ni le rôle de la population ni celui de la police. Il y a des institutions qui doivent faire leur travail », fait-il ressortir. « La police doit respecter les droits d’un suspect. Elle n’a pas le droit de le « taser » pour qu’il fasse des aveux avant l’arrivée de son avocat », ajoute-t-il. « Ce genre de choses arrive trop souvent , il faut y mettre un frein », dit-il. 

Il déplore l’inefficacité de la Human Rights Commission (HRC) et l’Independent Police Complaints Commission (IPCC). « Ces institutions devraient fermer leurs portes, car elles sont sources de gaspillage des fonds publics », affirme Me Goodary. 

Me Neelkanth Dulloo affirme qu’il pas été surpris de voir ces vidéos. Depuis plus de 10 ans, des avocats, notamment Mes Valayden, Teeluckdharry, Goodary et lui-même ont tenté de dénoncer les agissements de certains policiers. « La police est méconnaissable », affirme-t-il. 

Selon lui, « cette situation n’est pas un problème politique », mais pointe du doigt le Premier ministre Pravind Jugnauth qui a « du mal à comprendre l’ampleur de ce qui se passe. Il semble avoir besoin de la force policière pour sa survie politique ». Me Dulloo égratigne au passage le président de la République Prithviraj Roopun qui, « en tant que garant de la Constitution, ne peut rester tranquille quand il prend connaissance de tels agissements ». 

Pour l’avocat, le Président aurait dû alerter le gouvernement que cela peut porter un coup fatal à Maurice sur le plan international, au niveau des National Unies et des Droits humains.

 

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