Du moment que l'avocat a compris qu’il se faisait berner par Husein Abdool Rahim, Ashley Hurhangee s’est désisté, malgré la menace de son client de se suicider.
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« Je ne peux défendre un client qui m’a avoué qu’il avait menti concernant son implication dans la sextorsion à l’égard de sa copine qui l’a dénoncé au CCID », dit d’emblée Ashley Hurhangee. Pour lui, pas question de tergiverser sur l’absence de confiance entre un client et un avocat. « Au départ, je voulais m’assurer que tout ce qu’a dit Husein Abdool Rahim était vrai et il m’a montré des documents attestant tous ses dires sur le draft préparé bien avant que mes services ne soient recrutés. Ce n’est qu’après avoir parcouru les documents que j’ai accepté de le défendre. »
L’homme de loi ajoute que ce n’est qu’après maintes insistances de sa part qu’Husein Abdool Rahim a reconnu qu’il lui avait menti sur la sextorsion. « Aussitôt l’aveu de cet homme, je me suis retiré et il a commencé à menacer de revenir sur ses versions qui devaient être mises dans une forme légale en tant qu’affidavit si La Sentinelle ne lui trouve pas un autre avocat. Husein Abdool Rahim a même dit à Nad Sivaramen qu’il allait appeler Sylvio Sundanam pour lui dire son intention de se rétracter. »
Me Ashley Hurhangee avance que, vu la tournure des événements et de l’attitude menaçante de Husein Abdool Rahim, il en a fait part, « en tant qu’avocat et aussi j’avais le droit moral », à Nad Sivaramen de prendre des précautions avec le parieur professionnel « qui commençait à proférer des menaces de revenir tout ce qu’il a dit » et qu’il comptait alerter à qui de droit son intention. « Je lui ai même conseillé de faire une déposition à la police contre Husein Abdool Rahim qui représentait un danger pour lui, ce qu’il n’a pas fait », ajoute l’avocat.
Qu’en est-il de l’affidavit préparé par sa femme, l’avouée Nanda Hurhangee ? La réponse d’Ashley Huranghee : « D’abord, quand mes services ont été retenus, la version d'Husein Abdool Rahim avait déjà été préparée en une draft form, avec différents points et l’avouée n’avait qu’à les mettre en une forme légale d’un affidavit. » Il explique que l’avouée a apporté des corrections au draft et d’avoir lu l’affidavit dûment rédigé, paragraphe par paragraphe et page par page, à Husein Abdool Rahim qui a approuvé et signé ce même affidavit qui a été lu et approuvé par ce même homme avant de le jurer.
«La journaliste de Radio Plus ne m’a jamais forcé à faire de fausses déclarations»
Pour répondre aux allégations selon lesquelles la journaliste Adila Mohit, de Radio Plus, l’aurait forcé à faire de fausses déclarations, Me Ashley Hurhangee tient à préciser ce qui suit : « à aucun moment, la journaliste Adila Mohit de Radio Plus ne m’a forcé à faire de fausses déclarations. Elle a insisté pour savoir si j’étais en présence d’un affidavit déjà rédigé. J’ai répondu par la négative. Au fait, ma femme, l’avouée Nanda a reçu un draft préparé par des journalistes de La Sentinelle et elle n’a fait que le mettre en une forme légale et l’a lu à Husein Abdool Rahim qui a signé toutes les pages, au même titre que des journalistes de l’express. » Il ajoute qu’Adila Mohit a insisté sur la même question, ce qui « a fait croire qu’elle me poussait à faire de fausses déclarations, ce qui n’est pas vrai ».
Adila Mohit : «Je n’ai jamais exercé de pression sur Me Hurhangee»
« Nad Sivaramen de l’express m’accuse dans son interview publiée dans son journal, vendredi, de complot. Il affirme que j’ai fait pression sur l’avocat Ashley Hurhangee afin qu’il fasse de fausses déclarations à Radio Plus. C’est un énorme mensonge de sa part. J’ai en ma possession deux enregistrements audio qui le prouvent et qui peuvent être produits devant la cour car l’avocat ainsi que son épouse n’ont pas souhaité que leurs propos soient diffusés sur les ondes. Je respecte leur choix et ce serait un manque d’éthique et de rigueur de ma part de les rendre publics. Si j’ai appelé le couple Hurhanghee jeudi, c’était uniquement pour contre-vérifier les propos tenus par Husein Abdool Rahim quelques minutes plus tôt dans la première partie du Grand Journal de Radio Plus. Je lui ai demandé qui était l’avoué qui avait rédigé l’affidavit de son client. Je lui ai expliqué que Husein Abdool Rahim avait déclaré que c'étaient des journalistes de l’express qui s’en sont chargés. Il m’a demandé si Husein Abdool Rahim avait dit que tout l’affidavit était faux et qu’il avait été préparé sur ses instructions. Il a alors passé le téléphone à son épouse en indiquant que non 'sa se madam Hurhangee ki ti fer sa. Ou pou koz ar li', m’a-t-il demandé. Me Nanda Hurhangee m’a alors fait ressortir que l’affidavit avait déjà été rédigé quand Husein Abdool Rahim est arrivé à son bureau et qu’elle l’a lu en sa présence afin de comparer chacun des points avec les annexes. Monn dimann li kisann-la inn fer sa affidavit-la ? Li dir mo versyon sa madam. Monn fer li lir paragraph par paragraph. Se so versyon, so averment. Li finn dakor ek tou. The affidavit is his averment. The words are coming from his mouth. He can talk and his niece or his sister can write. He says it is his affidavit. Si aster la li pa dir sa, this is not my concern. Apre sa ena interprett en kreol dans la cour. Li ti kapav dir pa mo affidavit. Vre pa vre ? Me Nanda Hurhangee a décliné tout commentaire pouvant être diffusée sur les ondes après avoir discuté avec son époux. Linn vini ek enn papier ena tou versyon. Ziss sa mem, a ajouté Me Hurhangee. »
Jean-Luc Émile, rédacteur en chef
La campagne contre Le Défi Media Group s’est poursuivie vendredi. C’est ainsi qu’il a été mentionné dans un des textes de l’express que Jean-Luc Émile siège au conseil d’administration du Media Trust en tant qu’un des élus dans la catégorie des rédacteurs en chef alors qu’il n’aurait pas ce titre au sein du groupe. Or, depuis le 1er mai de cette année, suivant le départ d’un des responsables de TéléPlus, Jean-Luc Émile a été nommé rédacteur en chef de cette plateforme du Défi Media Group. Ce qui l’autorise à se porter candidat dans cette catégorie, contrairement à ce qu’avance l’express.
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