Economie

MCB Focus: la faible participation féminine à l’économie est inquiétante

Des 579 100 Mauriciens sur le marché du travail, 200 500 sont des femmes, indique Gilbert Gnany, Chief Strategy Officer de la Mauritius Commercial Bank, dans le dernier numéro de MCB Focus. Des 968 400 Mauriciens en âge de travailler, 579 100 ont un emploi, selon Statistics Mauritius. « Le taux de participation national est de près de 60 %, et le ratio pour les femmes est à un niveau préoccupant de 45,6 % », affirme Gilbert Gnany, Chief Strategy Officer de la Mauritius Commercial Bank (MCB). Employer davantage de Mauriciennes fait partie du discours récurrent des décideurs, tant politiques qu’économiques. Et il semblerait que ce souhait commence à prendre forme, quoiqu’avec du retard. Au 30 septembre 2015, des 579 100 Mauriciens ayant un emploi, 200 500 étaient des femmes. Ce qui représente une hausse de 5 900 femmes par rapport à la même période en 2014. Cependant, les chiffres du chômage montrent une importante disparité entre hommes et femmes. Au troisième trimestre de 2015, le nombre de chômeurs est passé à 42 600, soit une baisse de 1 000 par rapport à la même période en 2014. De ces 42 600 chômeurs, 60 % sont des femmes, selon Statistics Mauritius. On retrouve la même tendance dans la tranche d’âge des 16-24 ans. Des 20 700 chômeurs appartenant à cette catégorie, on retrouve 11 200 femmes, selon le rapport de l’agence de données. Le groupe financier MCB estime que le taux de chômage sera de 8 % en 2016. Ce qui est identique à 2015, en attendant les relevés de Statistics Mauritius, attendus le 28 mars. Un taux de 8 % reste élevé pour une petite économie telle que Maurice. Et le chiffre ne donne aucune indication à la baisse sur les trois dernières années. Toujours au 30 septembre 2015, 13 % des chômeurs n’avaient pas participé aux examens du Certificate of Primary Education. À ce nombre s’ajoutent 14 000 Mauriciens ne détenant pas le School Certificate. D’autre part, 34 100 chômeurs étaient à la recherche d’un emploi depuis moins d’un an. Pour Gilbert Gnany, les données ont tendance à ne pas refléter pleinement les insuffisances du marché de l’emploi, compte tenu des niveaux de sous-emploi non négligeables dans le pays. Cet aspect met en évidence la sous-utilisation visible d’un segment de la population active quand on mesure sa tâche par rapport à son expertise, son niveau d’expérience et d’éducationm, de même que le nombre d’heures au travail, soutient-il.
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