Les petites et grandes pointures trouveront chaussures à leurs pieds chez elle. Depuis 10 ans, Mayendri Antoine se spécialise dans la fabrication de chaussures sur mesure. Si elle a réussi à survivre dans cette activité, c’est grâce à sa persévérance et à sa volonté d’offrir la qualité.
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Des savates, des sandalettes ou encore des ballerines faites sur mesure. C’est ce que propose la femme entrepreneure aux clientes qui éprouvent des difficultés à trouver leur pointure en magasin. « C’est dans un centre où des formations gratuites sont offertes que j’ai appris à fabriquer des chaussures », explique-t-elle. Si au début, les techniques lui paraissaient difficiles à appréhender, grâce à son effort et sa volonté, elle a réussi à maîtriser la fabrication et à ouvrir un atelier à son domicile, à Montagne Blanche. Par jour, elle peut facilement confectionner 10 à 12 paires.
« Toutefois, lorsque j’ai des modèles compliqués », précise-t-elle, « je fais cinq à six paires par jour. » Ses prix varient entre Rs 200 à Rs 450, dépendant des modèles et des matières utilisées.
Le succès dans cette activité n’a pas été chose facile pour Mayendri. « Lorsque j’avais commencé, c’était difficile de trouver des clients. Les Mauriciens pensaient que les chaussures locales n’étaient pas de bonne qualité. Ainsi, ils privilégiaient plutôt les chaussures importées », raconte-t-elle. Mais, petit à petit, la demande pour ses chaussures a commencé à croître. « Les Mauriciens sont devenus très vigilants durant leurs achats. Suite à des mauvaises expériences, ils ont découvert que les chaussures importées, surtout de la Chine, et vendues à meilleur marché, ne sont pas durables », soutient Mayendri. Cependant, l’entrepreneure doit encore faire face à la concurrence étrangère. « Beaucoup de cordonniers et de fabricants de chaussures ont abandonné leur métier, car ils ne peuvent plus surmonter cet obstacle. Mais je continue à persévérer », affirme Mayendri.
Selon elle, malgré la situation économique difficile, il est impératif de répondre aux exigences de qualité et de diversité qu’attendent les consommateurs. Elle tend, ainsi, à développer des stratégies de fidélisation et de valoriser la relation client. Par ailleurs, elle offre, aussi, le service de réparation des chaussures. Ces vecteurs de différenciation justifient le prix de ses chaussures en comparaison aux chaussures chinoises. Mayendri est optimiste. Elle va faire tout son possible pour pérenniser son entreprise. « Être femme entrepreneure est d’avoir une vision pour faire quelque chose. C’est la persévérance qui tient », conclut-elle.
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