Live News

Mauritius Standards Bureau : une enquête de la Bonne gouvernance bloque la nomination du directeur

Les candidats au poste de directeur du Mauritius Standards Bureau ont passé l’entretien d’embauche il y a un an.

Publicité

Personne n’a encore été recruté. L’explication : une enquête sur l’actuelle directrice par intérim par le ministère des Services financiers et de la Bonne gouvernance est en cours.

Le Mauritius Standards Bureau (MSB) a lancé, en août 2016, un appel à candidatures pour trouver un nouveau directeur. En août 2017, le postulant qui décroche la meilleure note, l’actuelle directrice par intérim, Rashida Nannuck, n’a toujours pas été nommée.

La raison : une enquête du ministère de la Bonne gouvernance sur elle, à la  suite de certaines lettres anonymes qui ont circulé au conseil des ministres à son sujet. Résultat : le MSB en est à sa cinquième année sans directeur. Rashida Nannuck a porté l’affaire devant l’Ombudsperson pour trancher.

L’incertitude et l’absence de communication officielle sur le sujet a transformé le MSB en véritable vivier à lettres anonymes. Toutes sortes de soupçons circulent. Le Défi Quotidien a pu entrer en contact avec un des postulants pour le poste de directeur.

« On est passé par l’étape de l’interview, depuis un an, mais personne n’a été recruté. On entend même dire que le weightage pour l’interview a été modifié en faveur d’une candidate », dit celui-ci. Plusieurs des postulants ont confirmé cet état des choses au Défi Quotidien.

Un membre du panel de sélection affirme toutefois que ces accusations sont infondées et que les raisons qui expliqueraient le statu quo seraient politiques. Les recommandations du panel de sélection n’ont en fait jamais été appliquées. Nous avons tenté en vain d’obtenir des explications du ministre de tutelle, Ashit Gungah.

C’est la principale concernée elle-même, Rashida Nannuck, qui révèle le cœur du problème. Le ministre des Services financiers et de la Bonne gouvernance, Roshi Bhadain, à l’époque, s’en est mêlé. « Je suis directrice adjointe depuis 2012 », explique-t-elle au Défi Quotidien.

Le directeur d’alors avait pris un congé sans solde pour un emploi à l’étranger. Elle devient donc directrice par intérim et vu que l’ancien directeur renouvelle son congé sans solde tous les ans, elle reste à ce poste jusqu’en 2016. Le ministère décide alors de ne plus prolonger le congé sans solde du directeur et déclare le poste vacant. Ce qui déclenche les démarches qui culminent en entretien de sélection au mois d’août 2016.

C’est là que les choses capotent. Le comité de sélection recommande Rashida Nannuck comme étant la meilleure candidate et Ashit Gungah porte l’affaire au conseil des ministres pour valider. Sauf qu’entretemps, des lettres anonymes atterrissent au conseil.

Ce qui pousse le ministre des Services financiers et de la Bonne gouvernance d’alors, Roshi Bhadain à lancer une « good governance review » sur sa personne. Après une enquête de l’Office of Public Sector Gouvernance, le dossier a été référé à l’Icac.

Entre-temps, ne voyant venir aucune explication, ni de résolution, Rashida Nannuck a fait appel à l’Ombudsperson le 16 août 2017 et cette instance devrait s’enquérir de la situation. « Je demande simplement qu’on exécute les recommandations du panel, si on refait l’exercice, j’irais loger une demande d’injonction », déclare-t-elle.

 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !