Mauritius Shipping Corporation: des mesures drastiques pour relancer la compagnie

Ingérences politiques, favoritisme en échange de faveurs sexuelles… Outre les incohérences salariales à la MSC, un rapport sur la restructuration de cette compagnie d’État cible également les ingérences et les abus dans cette compagnie d’État.

Interventions politiques

La Mauritius Shipping Corporation (MSC) était entre 2010 et 2014 sous la tutelle de l’ancien ministre des Infrastructures publiques, Anil Bachoo. De nombreux membres de son personnel ne seraient pas qualifiés, mais seraient bien rémunérés. Le salaire de chauffeurs s’élève à Rs 30 000, celui des Confidential Secretaries à Rs 55 000. Le salaire des Accounts Clerk se monte à Rs 40 000. Les exercices de promotion ont également été largement influencés par les politiciens, souligne ce rapport.  

Favoritisme

Le rapport estime que le favoritisme, basé sur des faveurs sexuelles, pourrait être devenu une pratique répandue au sein de cette compagnie.  

Achats

  Le rapport attire l’attention sur l’achat de pièces de rechange et d’équipements pour une valeur de Rs 4,5 millions, sans l’autorisation du conseil d’administration.  

Manque d’organisation

  Le rapport révèle que la MSC n’est pas dotée d’un département informatique. Toujours au chapitre organisationnel, l’absence de contrôle interne est pointée du doigt. Le laxisme des départements des finances et de la trésorerie est déploré.

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Propositions

Salaires et promotions

Le gel des augmentations de salaire et des promotions est préconisé en attendant que les mesures du rapport soient appliquées.  

Allocations

La direction souhaite procéder à la suppression des allocations qui n’ont pas obtenu l’aval du conseil d’administration.  

Formation

Permettre aux employés en surnombre de se recycler à travers des formations.  

Managing Director

Le recrutement d’un Managing Director s’avère crucial pour remettre le MSC sur les rails.  

Suppression de postes

L’abolition des postes de Chief Managers est recommandée.

Flexibilité salariale

La nouvelle administration devra faire preuve de flexibilité à l’égard des employés, afin de mieux les motiver.  

Intérimaires

Les postes d’intérimaires seront supprimés, car ils ont été créés sans l’autorisation du 'board'.  

Pas de travail le samedi

Le rapport explique que travailler les samedis coûte trop cher à la MSC.  

Horaires

Le temps de travail sera augmenté de 45 minutes en semaine, afin que la compagnie soit plus productive.  

Procurement Section

Une nouvelle Procurement Section est recommandée, afin de décourager les tentatives d’abus.  

Contrats d’assurance

Il a été noté que les contrats d’assurance pour les bateaux coûtent trop cher à la MSC. L’appel à des experts pour de nouvelles négociations est recommandé.  

Recrutement

Le rapport demande de favoriser la transparence et les appels à candidatures lorsqu’il s’agit de recruter du personnel pour de nouveaux postes.  

Restructuration

Sur les 83 employés concernés par le processus de restructuration, plusieurs formules seront proposées à 28 d’entre eux. Par ailleurs, 45 autres employés seraient maintenus à leurs postes et un poste dans un autre département pourrait être proposé à trois employés. Une formule de Voluntary Retirement Scheme pourrait être proposée à trois autres salariés. Cependant, la direction de la MSC veut rester flexible et serait disposée à négocier avec ceux qui pourraient perdre leur emploi. Ils auraient l’option de les conserver s’ils sont disposés à renégocier les termes de leurs contrats.