Mauritius Post Ltd : un Central Mail Office pour la poste bientôt

Un Central Mail Office verra bientôt le jour dans la région de La Vigie. Cela afin que les officiers de la poste, aussi bien que ceux des autres organismes, comme la douane et l’Anti-Drug and Smuggling Unit, puissent vérifier scrupuleusement tous les colis qui entrent au pays.

Du nouveau pour la Mauritius Post Ltd (MPL). Un Central Mail Office ouvrira ses portes à La Vigie. Dans les milieux concernés, on souligne que la MPL veut venir avec un système afin de détecter les produits illicites qui rentrent au pays. D’ailleurs, les membres de la commission d’enquête sur la drogue avaient visité le Post Office Parcel Post, car des trafiquants de drogue avaient sollicité des préposés de la poste pour prendre livraison des colis de drogue. La commission avait noté que c’est uniquement des colis suspects qui passaient sous un scanner et que la drogue synthétique était importée en petite quantité dans des lettres sans que les chiens renifleurs ne puissent en détecter.

Giandev Moteea, directeur de la MPL, souligne que l’entrepôt sera encore plus grand. « Au sein de la poste, on doit traiter avec plusieurs colis. Les locaux à Port-Louis sont restreints. Du coup, il fallait venir avec un endroit plus grand, car on travaille de concert avec des douaniers, les limiers de l’Adsu, des policiers, des pharmaciens et des officiers du ministère de l’Agro-industrie. Il est important d’avoir ces officiers sous un seul toit. Si un produit prohibé arrive au pays, on le saura », dit-il, ajoutant que « cette collaboration est importante ».

La MPL prévoit de compléter le bâtiment dans une dizaine de mois et son coût est estimé à Rs 80 millions, indique le directeur. Giandev Motea affirme que le bâtiment à Port-Louis doit être « retourné » à la Mauritius Ports Authority qui a d’autres projets. « C’est mieux qu’on ait notre propre bâtiment qui sera plus grand en espace. Du coup, les colis qui arrivent par voie postale seront minutieusement vérifiés dans un espace plus grand en présence des douaniers. Il y aura des inspections plus poussées en cas de doutes », fait-il comprendre.

Les colis reçus à la poste sont examinés à l’aide  d’un scanner acquis en 2015. Des chiens renifleurs vérifient aussi certains colis suspects provenant des pays qui sont réputés pour le trafic de drogue, comme Madagascar, le Nigeria ou des pays d’Afrique occidentale. Une fois la drogue détectée, c’est l’Adsu qui prend le relais pour remonter jusqu’à l’importateur.

Le samedi 5 août 2017, la brigade anti-drogue avait procédé à l’arrestation de deux employés de la poste, notamment Satish Mungur et Yogeshwar Poonye. Cela dans le cadre de l’enquête sur la saisie de 2 kilos d’héroïne estimée à Rs 30 millions. La drogue se trouvait dans un colis récupéré par la brigade anti-drogue. C’est lors d’un exercice de « controlled delivery » que ces deux employés ont été arrêtés. Une somme de Rs 100 000, qui se trouvait sur l’un d’eux, avait été saisie.