Celle qui avait été pressentie au mois de mai pour siéger sur l’Electoral Supervisory Commission (ESC) et l’Electoral Boundaries Commission (EBC) refait parler d’elle. Cette fois, au niveau du Mauritius Institute of Education (MIE) que Shamila Sonah-Ori est décriée.
Sa présence au Mauritius Institute of Education (MIE) était passée inaperçue jusqu’à tout récemment. Shamila Sonah-Ori y siège comme chairperson du Senior Appointments Committee depuis 2015 et la prérogative de ce comité consiste à interviewer les candidats postulant pour des postes de chargés de cours, d’Associate Professor ou encore d’avaliser des promotions.
Si le fonctionnement de ce comité n’a jusqu’ici posé aucun problème, il y a depuis le début de cette année de plus en plus de contestations. Plusieurs personnes ayant été interviewées s’interrogent sur la manière dont les entretiens sont menés. « Les questions posées ne concernent en rien la profession. Ce sont pourtant des détenteurs d’un doctorat. Ils ont donc atteint un niveau académique important et les entretiens doivent être menés sérieusement », fait part une source au MIE. Certains fonctionnaires au ministère de l’Éducation désapprouvent le mode opératoire du comité. Les réserves exprimées jusqu’à présent n’ont toutefois débouché à aucune amélioration.
D’autres chargés de cours au MIE s’interrogent sur les compétences de Shamila Sonah-Ori. Si ses qualités de juriste ne sont nullement remises en question, on tient à faire ressortir qu’il s’agit du secteur de l’enseignement. « C’est un domaine complètement différent qui mérite des compétences pointues », fait-on valoir. La direction du MIE s’est abstenue de tout commentaire.
La principale concernée avec laquelle nous avons parlé vendredi au téléphone dit ne pas comprendre ces reproches. « Je ne suis pas la seule personne à siéger sur ce comité. Je suis épaulée par d’autres membres qui ont un bagage pédagogique », avance-t-elle. Shamila Sonah-Ori fait aussi ressortir que toutes les décisions ont jusqu’ici été prises dans le respect de l’égalité des chances et de la méritocratie. « Les décisions sont avant tout des collective agreements », explique-t-elle. Un autre membre de la direction se range aussi dans le camp de l’avocate en soutenant que c’est « toujours de bon augure que d’avoir un avis légal dans un comité qui se penche sur les nominations ».
Proche du Mouvement Socialiste Militant (MSM), Shamila Sonah-Ori avait fait parler d’elle au mois de mai, lorsqu’elle avait été pressentie pour devenir membre de l’Electoral Supervisory Commission (ESC) et de l’Electoral Boundaries Commission (EBC). Elle a cependant été contrainte de se désister, après les fortes pressions exercées par l’opposition parlementaire. Les membres de l’opposition soutenaient qu’une telle nomination « allait mettre en péril l’indépendance de l’organisation des élections. »
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