Que s’est-il passé lors de la réunion entre le conseil d’administration du MIoD et les employés ? Les avis divergent. D’un côté, on parle de licenciements, de l’autre de départs volontaires.
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Comme nous l’avions annoncé dans Le Défi Plus, le samedi 7 octobre 2017, trois des six employés du Mauritius Institute of Directors (MIoD) ne font plus partie du personnel de cet organisme depuis le licenciement de Juan Carlos Fernandez Zara de son poste de Chief Excutive Officer (CEO), le vendredi 22 septembre 2017. Cette information a été confirmée par Heba Capdevila-Jangeerkhan, présidente du MIoD, à travers un courriel à notre confrère du Défi Plus, vendredi.
Toutefois, les versions sur ces départs divergent. Deux des trois employés en question disent avoir été poussés vers la sortie, alors que Heba Capdevila-Jangeerkhan évoque, elle, des départs volontaires.
Deux ex-employées, qui ont souhaité garder l’anonymat, se sont confiées.
Le vendredi 22 septembre, le conseil d’administration du MIoD se réunit et décide de mettre fin au contrat de Juan Carlos Fernandez Zara comme CEO avec effet immédiat. Dans la foulée, le conseil d’administration convoque les six employés de l’organisme.
« La présidente nous a informés du renvoi du CEO à travers la lecture d’une déclaration écrite. Nous étions choqués. C’était la consternation, car durant la période où il était en poste, il a beaucoup fait pour le MIoD », raconte une des deux jeunes ex-employées.
C’est là que la situation dégénère, selon l’une d’elles. « J’ai indiqué à la présidente que nous avions besoin de temps pour digérer la nouvelle. Là, elle s’est énervée. Elle me dit que j’ai fait mon choix, que je dois prendre mes responsabilités et que je suis contre le conseil d’administration. Elle ne nous a jamais demandé si nous sommes pour ou contre le renvoi du CEO ».
« La présidente a ensuite ajouté que, si quelqu’un d’autre veut partir, cela signifie que nous sommes contre le conseil d’administration et que nous en subirons les conséquences. À aucun moment nous n’avions dit que nous étions contre le conseil d’administration. Elle a dû mal interprété la demande de temps de ma collègue », explique l’autre jeune femme. C’est alors que les trois anciens employés ont quitté la salle.
Heba Capdevila-Jangeerkhan se défend et indique que les trois employés ont quitté leur emploi de leur propre chef.
« Le MIoD est triste que ces trois employés aient choisi de quitter leurs postes », indique-t-elle. Cependant, la présidente du MIoD ne souhaite pas commenter la réunion entre le conseil d’administration et le personnel, invoquant la confidentialité des propos qui y ont été échangés.
Juan Carlos Fernandez Zara a demandé, entre-temps, aux autorités d’enquêter sur les agissements de Heba Capdevila-Jangeerkhan au sein du MIoD et de révoquer le conseil d’administration.
Il avait dénoncé un potentiel cas de conflit d’intérêts de la part de la présidente de l’organisme. Heba Capdevila-Jangeerkhanm parle, elle, d’un différend long de seize mois entre l’ancien CEO et le conseil d’administration.
Les trois anciens employés ainsi que Juan Carlos Fernandez Zara ont décidé de poursuivre le MIoD en justice. L’ancien CEO a déposé sa plainte en cour industrielle de Port-Louis, le mercredi 27 septembre dernier. Les trois anciens employés en ont fait de même le vendredi 6 octobre 2017.
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