Mauritian on the Move - Joëlle Rabot-Honoré: Faire la différence

Joelle Rabot-Honoré est présente lors de nombreux événements sociaux. Âgée de 32 ans, c’est une travailleuse sociale qui compte un long parcours. Coordinatrice pour le Collectif urgence Toxida (CUT) depuis sept ans, elle raconte son cheminement dans le social. C’est l’histoire d’une graphiste qui décide du jour au lendemain de s’engager auprès des jeunes. Joëlle Rabot-Honoré vit et respire pour le social. Son parcours a débuté dans son quartier, en 2002, à Résidences Barkly. Elle donnait des cours à l’école complémentaire. « J’aimais venir en aide aux gens. C’était inné et j’ai senti au fil des années que je devais faire encore plus pour les jeunes de l’endroit », raconte-t-elle. [blockquote] « J’aimais venir en aide aux gens. C’était inné et j’ai senti au fil des années que je devais faire encore plus pour les jeunes de l’endroit. » [/blockquote] L’occasion lui fut donnée de prendre le poste de responsable du « Centre of Learning » à Résidences Barkly en 2007. « J’ai abandonné mon job de graphiste pour me consacrer complètement au social ». Elle a pris cet engagement avant tout pour faire une différence. Elle suit plusieurs formations sur le « leadership social » pour être à la hauteur de ses responsabilités et bien faire son job. Elle contribue à mettre en place plusieurs projets communautaires, dont Espoir Revive Barkly. « Ce projet a pris naissance à la suite d’une formation de Danny Philippe, coordinateur de Leadership and Empowerment for Action and Development (LEAD) ». Dans le cadre du projet « Anou Stop Sida dan Barkly », elle va à la rencontre des consommateurs de drogue dans son quartier. « Notre rôle était de les aider et de les diriger vers les centres de traitement ». De fil en aiguille, la jeune travailleuse sociale fut emmenée à gérer le programme d’échange de seringues de CUT à Résidences Barkly. « Outre mes autres responsabilités, je me suis impliquée comme travailleur de terrain pour CUT, avant de rejoindre à plein temps leur équipe en 2009 ». Persuadée que c’est dans le social qu’elle trouve sa voie, elle poursuit des études en Social Work, avant de d’arriver de plain-pied au poste de coordinatrice. « La plus grande satisfaction que l’on puisse avoir en étant travailleur social, c’est de voir l’évolution des jeunes à travers nos actions. En s’engageant, on croit dans ce qu’on fait. Je jongle entre les différentes responsabilités, mais je délègue aussi aux plus jeunes. Il est important pour moi de leur donner leur chance. Je ne souhaite pas être l’arbre qui pousse et qui cache les autres ».