S’assurer que 50 % de la production locale des fruits et des légumes répond aux normes bio d’ici 2020. Tel est le défi du ministère de l’Agro-industrie.
Dans ce contexte, les agriculteurs et les autorités compétentes se sont réunis à l’hôtel Sofitel à Flic-en-Flac, mercredi, pour bénéficier de formations sur la culture bio.
Ces formations sont le fruit d’une collaboration entre le ministère de l’Agro-industrie et l’International Consultancy Firm Biocert PVT de l’Inde, qui a de l’expérience dans la certification de l’agriculture durable. L’idée est d’encourager les agriculteurs de passer de pratiques conventionnelles, actuellement fondées sur l’utilisation d’intrants chimiques, à la bio agriculture.
Toutefois, Mahen Seeruttun, ministre de l’Agro-industrie, a déclaré que c’était un long processus qui ne pouvait être atteint du jour au lendemain. « Ainsi, en collaboration avec le Mauritius Standards Bureau, nous avons développé le MauriGap niveau 1 standard qui est la norme de base pour la production de cultures dans des systèmes agricoles bio. » L’expertise indienne a été ainsi sollicitée dans ce projet.
Tous les agriculteurs engagés dans des activités bio agricoles devront désormais prendre l’engagement de suivre cette norme dans un délai d’un an, s’ils veulent que leurs produits soient certifiés et qu’ils bénéficient des facilités financières.
Certains planteurs, sans autorisation, sont en train d’utiliser de pesticides dans leurs cultures vivrières comme une mesure préventive, selon le ministre Mahen Seeruttun. Prenant en considération les mauvaises pratiques, le ministère a décidé d’intervenir. « J’ai déjà institué un comité technique au niveau de mon ministère comprenant les parties prenantes dans le secteur agricole pour préparer un règlement en vertu de la Dangerous Chemical Control Act 2004. L’objectif est de contrôler l’utilisation de pesticides par les agriculteurs et ainsi assurer une alimentation saine des consommateurs. Ces règlements devraient être finalisés d’ici fin décembre. »
Par ailleurs, le ministre de l’Agro-industrie a ajouté qu’en raison de la capacité limitée du Food Technology Laboratory en termes d’équipement et de personnel, le ministère envisage la possibilité d’avoir recours à des laboratoires privés pour renforcer les analyses sur les résidus de pesticides.
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