Maurice d’Arifat: Les secrets du bonheur partagés

Le rire en partage. Le gourou du rire, Maurice d’Arifat, affectueusement appelé Momo, souhaite partager sa passion pour l’humour à travers un livre qu’il compte lancer bientôt. Son manuscrit « Paroles de vie, itinéraire d’un homme heureux » se veut être un cadeau qui est offert par un amoureux de la vie aux Mauriciens. À quelques jours de la Journée mondiale du bonheur, observée le 20 mars, Maurice d’Arifat partage ses secrets du bonheur à travers un manuscrit qu’il a commencé à écrire depuis 1959. « Paroles de vie, itinéraire d’un homme heureux » est l’héritage qu’il veut léguer aux jeunes pour raconter son parcours, mais il brosse un tableau idyllique d’une île Maurice méconnue des jeunes. Le manuscrit sera présenté à ses proches ce jeudi 17 mars et, par la suite, il en décidera de la publication du livre. À 86 ans, il veut partager ses secrets pour que le monde soit moins malheureux. Le bonheur est un choix, mais il faut le découvrir pour mieux accepter les joies de la vie au quotidien. Dans la cour de sa demeure à Pereybère, les oiseaux viennent picorer chaque matin. « Cette rencontre matinale qui me permet de passer une merveilleuse journée est primordiale pour l’homme. Mais, ils ne sont pas nombreux à le comprendre », ajoute-t-il, tout en précisant que les êtres humains se laissent envahir par les technologies et néglige l’environnement. « Nous regorgeons d’énergies. C’est une énergie immortelle qui nous aide à cohabiter avec d’autres sources d’énergies de la planète, tout comme les vagues de l’océan et les vents d’un cyclone. Nous ne sommes pas réceptifs à ces énergies », se désole Momo.

La plaisanterie

Dans les années 50, après la guerre, Momo était enseignant avant de se tourner vers l’agrochimie et la psychologie. Ceux qui l’ont côtoyé ont connu un homme sévère, rigide et « désagréable », selon lui. « Tout a changé après la mort de son épouse, il y a huit ans de cela. J’étais désespéré », raconte-t-il. C’est une conversation avec le Dr Madan Kataria de l’Inde qui a su refaire sa vie. Il entame un voyage au Kerala dans le sud de l’Inde et participe à un atelier animé par ce médecin qui est le pionnier du concept du yoga du rire. Cette thérapie améliorera sa vie. Depuis, les Mauriciens ont retrouvé un homme qui a la sagesse et le sourire facile. Il est d’humeur agréable, aime la plaisanterie, s’amuse et envisage la vie sous un jour favorable malgré son handicap. « Je souffre de douleurs à la colonne vertébrale. Depuis, je me déplace avec un déambulateur, mais cela ne m’empêche pas d’être heureux. La vie est un miracle, il faut savoir l’apprécier. On doit aimer ce que l’on est et non pas ce que l’on a », précise Momo.

Les énergies positives

Maurice d’Arifat compte profiter de chaque instant pour absorber les énergies positives autour de lui. Le matin à cinq heures, il pratique une séance de méditation dans sa cour. « C’est le temps du Nirvana, à l’aube, le meilleur moment pour méditer et mieux respirer », souligne-t-il. Ensuite, il entame une petite marche avec son déambulateur dans la nature et revient pour le petit-déjeuner et commence à écrire. L’écriture est essentielle pour lui. Chaque jour, après son rituel du matin, il prend sa plume et commence à faire resurgir les souvenirs d’enfance. « J’écris pour les autres afin que les souvenirs ne tombent pas dans l’oubli. Les jeunes ne savent pas comment était l’île Maurice d’antan et ces écrits permettront d’avoir une idée de la vie avant que toutes ces technologies ne prennent le dessus », affirme-t-il. Ces écrits du matin sont devenus un manuscrit intitulé « Une plume dans le vent du souvenir » en trois volumes. « Il s’agit d’un journal qui relate les souvenirs de mon enfance qui ne sont pas racontés dans ma biographie », conclut le gourou du rire.