
Depuis sa création en 2015, la MauBank, issue de la fusion de la Mauritius Post and Cooperative Bank et la National Commercial Bank (ex-Bramer Bank, a reçu un soutien financier conséquent de l’État mauricien. À la faveur d’une question parlementaire posée le mardi 17 juin par le député Manoj Seeburn, le Premier ministre Navin Ramgoolam a dévoilé les montants injectés par le gouvernement dans l’établissement bancaire public. Au total, Rs 3,69 milliards de fonds publics qui ont été investis dans l’établissement de septembre 2015 à novembre 2024.
Publicité
Selon la réponse de Navin Ramgoolam, les fonds ont été investis par le biais de la MauBank Holdings Ltd, structure détenue à 100 % par l’État mauricien. Cette entité détient elle-même la totalité des actions de MauBank Ltd. Le gouvernement a ainsi procédé à plusieurs injections de capitaux, à des fins de restructuration, de mise en conformité réglementaire et de soutien à la croissance.
La première tranche, de Rs 1,59 milliard, a été déboursée le 17 septembre 2015 pour l’acquisition des actions des deux banques fusionnées : l’ex-Mauritius Post and Cooperative Bank Ltd et l’ex-National Commercial Bank Ltd. Deux mois plus tard, le 29 octobre 2015, une somme additionnelle de Rs 300 millions a été injectée pour permettre à la nouvelle entité de satisfaire aux exigences minimales de capital imposées par la Banque de Maurice. Il y a eu une troisième injection de Rs 1,3 milliard le 13 janvier 2016, toujours pour répondre aux exigences de fonds propres. Enfin, plus récemment, le 1er avril 2024, Rs 500 millions ont été versées pour accompagner les ambitions de croissance de la banque.
Ni dividendes, ni autre formes de retour financier
Interrogé sur les retours sur investissement espérés ou obtenus, le chef du gouvernement a été catégorique. « Le gouvernement n’a à ce jour reçu aucun retour sur investissement de la part de MauBank Holdings Ltd depuis sa création en septembre 2015. » Cette déclaration confirme que l’ensemble des montants engagés par l’État dans l’institution bancaire publique n’a généré ni dividendes ni autres formes de retour financier en près de dix ans.
Depuis sa relance en 2016, la banque s’est orientée vers les services aux particuliers, aux PME et aux entreprises, dans un marché dominé par des acteurs privés, locaux comme internationaux. Ce soutien financier massif s’inscrit dans un contexte plus large de recapitalisation de la banque post-crise, après les turbulences ayant conduit à la fermeture de la Bramer Bank.

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !