Matricide : le tribunal condamne Henun Callikan à huit ans de prison

Henun Callikhan, 28 ans, avait agressé mortellement sa mère, Unrowtee, 55 ans, le 7 janvier 2020, à Isidore Rose, à Flacq. Il voulait lui soutirer de l’argent pour s’acheter de la drogue. Le 17 mars 2023, la cour intermédiaire l’a condamné à huit ans de prison. 

La magistrate Sophie Chui Gunness a été très critique. Elle a pris en considération que l’accusé avait violenté sa mère. Dans ses déclarations à la police, il avait avancé qu’il avait pris un sabre pour effrayer sa mère. Il l’avait poussée avec force et la tête de celle-ci a heurté un mur. Ce qui a causé des blessures causant sa mort. Et le fils était conscient des conditions médicales de sa mère, a noté la magistrate dans son verdict. 

« Je suis d’avis qu’il s’agit d’un délit sérieux pour lequel le tribunal ne peut faire preuve d’indulgence. Le fait que l’accusé était un usager de drogue et qu’il était en colère parce qu’il en avait besoin ne peut, en aucun cas, excuser un tel acte odieux », explique la magistrate. Elle l’a condamné à huit ans de prison.

Cet habitant d’Isidore Rose, aussi connu sous le nom de Shanil, faisait face, devant la cour intermédiaire, à une accusation de coups et blessures ayant causé mort d’homme sans intention de tuer. À son procès, cet homme de 28 ans avait plaidé non coupable. Il était défendu par Me Dhanraj Sharma Nobin. La poursuite était représentée par Me Arvin Ramsohok, State Counsel.

Hospitalisation

Le 7 janvier 2020, Unrowtee Callikhan avait eu une altercation avec son fils, Henun. Celui-ci lui avait demandé de l’argent afin qu’il puisse s’acheter de la drogue. Elle avait attrapé sa main. Il l’avait repoussé si violemment que sa tête avait heurté un mur. Puis, il a laissé sa mère dans cet état et s’en est allé.

Le 9 janvier 2020, Unrowtee Callikhan s’était rendu à l’hôpital Bruno-Cheong à Flacq. Elle avait des étourdissements et des vomissements.

Le 10 janvier 2020, elle avait été opérée pour suturer un hématome sous-dural. Et elle a été hospitalisée jusqu’à sa mort le 5 février 2020.  

L’examen post-mortem avait attribué sa mort à un œdème cérébral en raison des coups et blessures qu’elle avait reçus. Sa fille avait porté plainte.

La magistrate Sophie Chui-Gunness a aussi relevé que l’accusé avait plaidé coupable. Elle a noté qu’il a coopéré avec la police et qu’il a dit qu’il regrette son geste. De plus, il est jeune et a un casier judiciaire vierge.

Elle a aussi ordonné que les 1 127 jours que ce dernier a passés en détention préventive soient déduits de sa peine.