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Mateo, 3 ans, veut aller à l’école : son père n’a pas les moyens pour réaliser son souhait

Le père dit faire semblant de lire quand son fils lui apporte le journal.

Mateo trimballe partout une feuille de papier. Cet enfant de 3 ans demande constamment à son papa quand il pourra enfin aller à l’école. Malheureusement, ce père célibataire est épileptique. Depuis que sa pension a été supprimée, il vit dans la misère. Il nous ouvre les portes de son petit chez lui pour qu’on puisse découvrir son quotidien et espère trouver de l’aide. 

C’est d’un pas déterminé que Allan Wesley Paul a franchi la porte de Radio Plus cette semaine. Fatigué, son sac sur le dos, il s’est laissé convaincre par son entourage pour chercher de l’aide. C’est d’une voix timide qu’il avoue : « Mo ti pe gayn inpe honte me mo pa kapav les mo garson koumsa ». Son fils, Mateo, qui soufflera bientôt ses 4 ans, est la prunelle de ses yeux. Cela fait plus de trois ans que son père l’élève seul après le départ de son épouse. « Elle est venue quitter le bébé avec moi, car elle ne pouvait pas s’en occuper. Il n’avait que cinq mois et j’ai dû apprendre à être papa », relate-t-il. 

Seul avec son fils, Wesley a dû faire appel à sa maman pour venir l’aider. « Je suis épileptique depuis que je suis enfant et je suis souvent malade. Je ne pouvais donc pas m’occuper de lui tout seul, surtout pendant les premiers mois. Comme ma famille n'est pas bien loin, j’ai de l’aide quand c’est nécessaire », ajoute Allan. Il se dit chanceux de bénéficier d’un petit coin pour habiter chez un membre de sa famille, à Riambel. D’ailleurs, là-bas, tout le monde le connait. Selon son entourage, « c’est une personne sans histoire qui se démène pour son enfant ». 

Pour prouver sa sincérité, il veut absolument nous montrer ses médicaments et ses cartes de rendez-vous.
Pour prouver sa sincérité, il veut absolument nous montrer ses médicaments et ses cartes de rendez-vous. 

Je suis épileptique depuis l’enfance."

Cependant malgré tous les efforts de Wesley, sa situation est précaire depuis plus d’un an. « Je recevais une pension d’invalidité depuis que je suis enfant. Malheureusement, elle a été supprimée. J’ai donc beaucoup de difficulté pour joindre les deux bouts et acheter à manger. Je marche tous les jours et je supplie les gens de me donner un petit boulot. Cependant, je peux à peine balayer la cour pendant quelques minutes, car mon état de santé ne me permet pas de travailler. Mo nepli kone ki pou fer. Mo senti mwa initil sirtou pou Nwel kan mo pa resi donn enn kado mo zanfan », dit-il tristement. 

Son plus grand chagrin en ce moment est de ne pas pouvoir envoyer son fils à l’école. « Il aura 4 ans et sa place est à l’école. J’ai essayé de l’enregistrer dans une institution non payante, mais il n’y a pas de place.

Il demande de l’aide uniquement pour que Mateo.
Il demande de l’aide uniquement pour que Mateo.

Je suis allé voir une autre école, mais les frais sont de Rs 1 000 par mois. Manze mem nou pena kouma mo pou kapav pey lekol  », indique le père de famille. Ce dernier lance donc un appel à l’aide : « Mo pa kapav al tap laport dimounn al rod manze. Dimoun kapav krwar mo pe rod kas pou bwar ou pou pran ladrog. Mo zis anvi mo garson al lekol. Mwa mo pa konn ni lir ni ekrir ek zame monn al lekol. Mo pa anvi mo garson fini kouma mwa. Mo pa pe rod kas. Si kikenn kapav pey lekol direk ek aste inpe manze mo pou extra kontan ». 

En voyant son père si triste, le petit Mateo le serre dans ses bras et lui dit en toute innocence qu’il l’emmènera avec lui à l’école pour qu’il ne soit pas seul à la maison. Entre eux deux, c’est avant tout une belle histoire d’amour… 

Venir en aide à Mateo 

Afin que le petit Mateo puisse se rendre à l’école, le père a besoin d’un sponsor pour financer les frais de scolarité qui s’élèvent à Rs 1 000 par mois. Il faut aussi des provisions pour les repas, une paire de chaussures, des chaussettes, des uniformes, un sac et le matériel scolaire. Si vous pensez que vous pouvez venir en aide à ce petit bonhomme, n’hésitez pas à contacter la rédaction via Messenger ou WhatsApp au 5256 5154.

 

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