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Marlène Dadard: de la tisane à l’artisanat

Nadège est à la foire de Quatre-Bornes chaque lundi.
À 64 ans, l’heure n’est pas encore au repos pour Marlène Dadard, plus connue comme Nadège. Fabricante de sacs en vacoa et productrice de tisanes de grand-mère, elle s’est aussi diversifiée dans le crochet et la confection de produits décoratifs.

Les prix qu’elle pratique

  • Les huiles de massage et le traitement des cheveux : Rs 100 (le pot).
  • Les tisanes (grippe, allergies, douleurs, etc.) : Rs 25 à Rs 50 (le bouquet),
  • Tentes et sacs en vacoa : Rs 150 à Rs 500 (dépendant de la dimension).

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« Depuis plus de cinquante ans, je fais des tisanes traditionnelles», affirme Nadège. C’est à la foire de Quatre-Bornes que nous avons rencontré cette femme entrepreneur. Elle souligne que c’est à l’âge de 12 ans qu’elle a préparé sa première tisane, apprise de sa grand-mère. « Auparavant, lorsqu’une personne était malade, on lui offrait de la tisane au lieu de l’emmener chez un médecin, sauf si son cas est plus compliqué. Les tisanes que préparait ma grand-mère étaient très efficaces. C’est ainsi que petit à petit, j’ai acquis son savoir-faire», raconte notre interlocutrice. Que ce soit pour la toux, le rhume, les douleurs musculaires, la fièvre, les allergies, les chutes de cheveux, entre autres, Nadège affirme posséder les remèdes pour quasiment toutes les maladies communes. Aujourd’hui, souligne-t-elle, les tisanes sont très demandées. « Je confectionne des remèdes traditionnels pour tous les âges. Par exemple, pour les bébés qui souffrent de ‘tambave’ ou les personnes âgées qui ont des douleurs », fait-elle ressortir. Cependant, poursuit-elle, la fabrication des tisanes est un exercice très délicat. « Il faut savoir distinguer entre les différentes feuilles et herbes. Il faut également avoir une bonne connaissance des ingrédients à utiliser. » Nadège trouve les feuilles dans la nature : les bois, les champs de canne et en bordure des rivières. Elle utilise notamment l’huile de coco et les feuilles de muguet dans ces recettes. En sus de la confection des tisanes, la femme entrepreneur fabrique aussi des sacs et des tentes en vacoa. « Je m’y mets tous les jours et je les vends à la foire de Quatre-Bornes chaque lundi», dit-elle. Elle affirme que la vente de sacs en vacoa est très prometteuse, surtout depuis l’interdiction des sacs en plastique. L’envie d’entreprendre ne s’arrête pas avec les tisanes et les sacs pour cette Curepipienne. En effet, elle s’est aussi diversifiée dans la fabrication de vêtements en crochet et des produits décoratifs. Mariée, Nadège est mère de quatre enfants, grand-mère de trois petits-enfants et arrière-grand-mère d’un petit enfant. « Pendant mes temps libres, j’aime bien passer de bons moments avec ma famille. Cela me rend très heureuse », se réjouit notre interlocutrice. Par ailleurs, elle dit aussi avoir un époux formidable qui l’aide non seulement dans le ménage mais aussi dans son activité professionnelle. Quant à la fabrication de sacs en vacoa, elle a le soutien de son frère. « Nous travaillons ensemble », confie cette dernière. La retraite n’est pas un problème pour Nadège, qui ne compte pas cesser ses activités. « Mon mari aussi est retraité et il est malade. Grâce à mes produits, j’ai un revenu additionnel régulièrement, sans avoir à dépendre uniquement des pensions », explique-t-elle. Aussi, souhaite-t-elle continuer de travailler aussi longtemps qu’elle le pourra.
 

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