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Mario Gébert : la rage de réussir

Mario Gébert Mario Gébert est un mordu de lecture.

Il est parti de rien et, aujourd’hui, sa petite entreprise, Fine Foods Marketing, s’est bâtie une réputation dans le secteur des produits frais et surgelés et surtout des produits d’exception. Un parcours non pas sans embûche mais qui a porté ses fruits.

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Des viandes d’exception telle que le Black Angus et le Wagyu Sanchoku, des produits fins comme le foie gras, le magret de canard, le caviar, le crabe royal…ou encore le marlin fumé, la viande bovine et ovine, les fruits de mer, les fruits et légumes, le beurre et la margarine… Fine Foods Marketing en connaît un sacré rayon sur ces produits dont il est importateur, producteur et distributeur. À la cheville ouvrière de cette entreprise qui existe depuis 16 ans, on retrouve Mario Gébert.

« Nous avons une gamme élargie de produits qui répond aux attentes de diverses catégories de clients. Au-delà de fonctionner comme un simple pourvoyeur de produits alimentaires, nous avons redéfini notre mission pour la mettre sous l’égide du Joy of Eating. Nous cherchons les meilleurs produits à travers le monde et les ramenons à la table de nos clients pour leur procurer un tant soit peu de Joy of Eating. Cela s’applique non seulement aux produits haut de gamme, mais aussi à des commodités. Le but est de trouver LE bon produit qui fera le bonheur de la clientèle cible. C’est cela notre métier et nous le faisons avec une passion contagieuse depuis maintenant 16 ans », confie Mario Gébert.

Cela fait en effet 16 ans depuis que cette aventure a débuté pour cet ex-employé de banque, qui, venant d’une famille modeste, dirige aujourd’hui 113 employés et représente une dizaine de marques connues.

« J’ai commencé, comme beaucoup de jeunes de mon époque, comme employé de banque. Nous étions pauvres et il fallait cumuler plusieurs emplois pour aider la famille », dit-il.

Mais, au fur et à mesure, l’envie de voler de ses propres ailes se faisait sentir. À l’âge 22 ans, un évènement changera sa vision des choses. Et là, tout est devenu limpide.

« J’ai eu la chance de participer à un concours pour jeunes entrepreneurs organisé par le Lions Club. Nous avions choisi comme thème la fabrication et la distribution d'œufs en poudre, produit inconnu à cette époque. Mon équipe s’est retrouvée finaliste malchanceux. Et à partir de là, le moteur s’est mis en marche. J’ai commencé à développer une passion pour le monde des affaires et me suis mis à lire les histoires d'entrepreneurs et d’hommes d’affaires célèbres. Je savais que tôt ou tard, j’allais me jeter dans l’arène. Mais je ne savais pas quand », se souvient-il.

Entre-temps, il quitte le secteur bancaire pour travailler comme représentant commercial chez Kalachand. Il y passe deux ans et en sort grandi. Il travaille par la suite chez Harel Mallac pour enfin rejoindre le groupe Rogers qui lui permet de s’épanouir et d’approfondir, voire d’affiner, ses facultés managériales. Entre, il fait plusieurs petits boulots, dont certains dans la presse, qui lui permettent de financer ses études en Business et de décrocher une Maîtrise en gestion des entreprises (MBA).

En 2003, un conglomérat décide de fermer la division de produits frais et surgelés qui battait de l’aile depuis un certain temps. Les chiffres étaient peu flatteurs et la direction ne voyait pas la lumière au bout du tunnel.

« C’est à ce moment-là que j’ai saisi la balle au bond pour tenter de reprendre l’entreprise. Sauf que, je n’avais pas d’argent pour la reprise. Avec quelques membres de la famille, dont Roberto Juhel, j’ai monté un business plan pour remettre le bateau à flots. Rien n’a été facile. Mais, j’étais jeune, fougueux et très passionné. Mes clients et mes fournisseurs m’ont grandement aidé, sans oublier le support des membres de mon équipe et de ma garde rapprochée, dont certains sont toujours à mes côtés et qui avaient compris l’enjeu : soit on réussissait, soit chacun devrait trouver sa voie. Nous avons réussi au prix de l’effort, d’une vision claire et de la foi dans nos actes. Le reste a suivi », se souvient Mario Gébert.

Et pourtant, pour arriver à bon port, notre homme a dû faire face à bien des intempéries. Persévérance et sacrifice ont été les maîtres mots pendant ce moment clé de sa vie.

« Le début était très dur… Du jour au lendemain, nous nous sommes retrouvés seuls sans l’encadrement d’un groupe. Mais le courage ne manquait pas. Je suis resté très à cheval sur mon business plan et je consacrais 14 à 16 heures par jour pour veiller à l’application et le monitoring de chaque point du plan, avec méthode et persévérance. Je dormais et me réveillais la tête toujours pleine d’idées et de tâches à accomplir… Je dois avouer que c’était au prix d’immenses sacrifices. Aujourd’hui, les choses sont différentes. Depuis 2013, je suis le seul actionnaire de l’entreprise et nous avons un track record bien établi », confie notre interlocuteur.

Toutefois, il est hors de question pour Mario Gébert de dormir sur ses lauriers. La compétition dans ce domaine étant des plus féroces, « nous devons faire preuve de veille et d’agilité chaque jour qui passe », souligne-t-il.

Accro au boulot, Mario Gébert passe de longues heures au bureau, mais bénéficie du soutien indéfectible de son épouse Martine et de ses deux filles Maeva et Anne Claire.

« Heureusement que mon épouse et mes enfants comprennent l’enjeu et me soutiennent. Je rends grâce pour mon épouse et mes enfants et je m’estime privilégié d’avoir une si belle famille. »

Outre sa passion pour son travail dans l’univers d’une gastronomie « riche et envoûtante », Mario Gébert est un mordu de lecture, plus particulièrement de la littérature française, une passion inculquée par son père dès l’âge de 9 ans. De plus, il « suit de près les gens qui sont partis de rien et qui ont pu faire de belles choses dans leur vie. » Il affirme être un « féru de ce genre d’histoires. »

 

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