Mariée et mère de neuf enfants: une trentenaire soupçonnée de détournement de mineur

Un SMS que la jeune femme a envoyé à l’adolescent le 22 mars.

Le 17 mars, John, 16 ans, a fugué avec Natacha, 35 ans. Morts d’inquiétude, les parents de l’adolescent en ont informé la police. De retour chez lui, le collégien s’est rendu à la Brigade des mineurs pour faire une déposition. Lundi 21 mars, John*, 16 ans, se rend, en présence de ses parents, au bureau de la Brigade des mineurs. Il confie aux officiers avoir eu des relations sexuelles avec Natacha*, une femme de 35 ans qui est mère de neuf enfants. Cette dernière devrait bientôt être interrogée par la police. La trentenaire risque d’être inquiétée pour le délit de causing child to be sexually abused. L’adolescent a raconté aux officiers de la brigade des mineurs que c’est à travers Facebook qu’il a fait la connaissance de Natacha. Selon ses dires, comme le courant passait bien entre eux, ils sont rapidement passés du virtuel au concret. Rendez-vous est pris à Curepipe. La trentenaire affirme qu’elle ignorait, au départ, que John était mineur. « Il m’a dit qu’il avait 23 ans et je l’ai cru », soutient-elle. « Nounn rakont nou problem, mo konsey li ek li konsey mwa. Linn plore ar mwa, li dir mwa so lavi difisil, mwa osi monn gayn enn lavi difisil », confie Natacha. Ils s’envoyaient des textos enflammés. Pour pouvoir la rencontrer, John fait l’école buissonnière. Les rencontres se succèdent. Puis ils passent à l’acte et ont des rapports dans un jardin. Mais les parents de John ont fini par découvrir cette relation. Un après-midi, à la fin de l’année dernière, alors que John était censé suivre des leçons particuliers, il téléphone à son père, à partir d’un numéro inconnu, pour lui dire que les cours allaient finir plus tard que d’habitude. « J’ai perçu quelque chose d’anormal dans sa voix. Le bruit de fond ne ressemblait guère à celui d’une salle de classe », se souvient Marcel*, le père de John. Pour en avoir le cœur net, ce dernier s’est aussitôt rendu au collège de son fils. « Ti ena kadna dan laport. Kolez ti ferme. » Ne comprenant pas ce qui se passait, Marcel recompose le numéro à partir duquel John l’a appelé. Il est alors tombé sur une voix féminine.

École buissonnière

Ce jour-là, John est rentré très tard à la maison. Pressé de questions, il a fini par avouer à ses parents qu’il se trouvait avec Natacha. Marcel a appelé la trentenaire pour l’informer que son fils est mineur. Le père de famille a alors demandé à John de rompre tout contact avec Natacha. Le lendemain, Marcel s’est rendu au collège que fréquente son fils. Il est tombé des nues en apprenant que ce dernier avait séché les cours pendant 25 jours. Il a exprimé sa colère au responsable du collège pour ne pas l’en avoir informé. C’est alors que le responsable lui dit que des personnes, se présentant comme étant le père et la mère de John, ont téléphoné plusieurs fois au collège pour le prévenir de l’absence de l’adolescent.

Une fugue de trois jours

Interrogé sur ses nombreuses absences du collège, John a avoué qu’il se trouvait en compagnie de Natacha. Et le jeudi 17 mars dernier, John a fugué. Il a disparu pendant trois nuits. Ses parents ont alerté la police. Aucun signe de Natacha non plus durant ce laps de temps. Après ces trois nuits – qu’il a passées à la plage de Flic-en-Flac – John est rentré chez lui. Dimanche dernier, il a craqué. « Mo pa anvi retournn ar sa fam-la. Pe gayn tro boukou problem. Ekskiz mwa, mo pa pou refer sa ankor », a-t-il lancé à ses parents. Le lendemain, l’adolescent, accompagné de ses parents, s’est rendu au siège de la Brigade des mineurs. Il a relaté aux hommes du sergent Mungroo son aventure avec Natacha. * Les prénoms ont été modifiés

Natacha: « Zame linn tous mwa »

Interrogée par Le Défi Plus, Natacha nie avoir eu des rapports sexuels avec le collégien. « Zame linn tous mwa ; zame linn mank mwa direspe. » Cette mère a neuf enfants, dont cinq fils et quatre filles. L’aîné a 16 ans et le benjamin un an. Elle se dit résolue à reprendre sa vie à zéro. « Mo anvi refer mo lavi ek ratrap letan perdi ; monn fatigue ar problem ; nou ti kamarad, nou pa ti kontan », soutient Natacha. Le père: « Elle lui envoie toujours des textos enflammés » Le père de John affirme qu’il vient de confisquer le téléphone portable que Natacha avait offert à son fils. Il allègue que la trentenaire continue à envoyer des messages d’amour à son fils. Le dernier date du 22 mars : « Tu me manques BB, Jtm. L’amour de ma vie. » (voir photo)