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Marie Sheila Zoël: «Il faut aimer ce qu’on fait pour pouvoir réussir»

La couture, Marie Sheila Zoël la connaît depuis son enfance. Cependant, coudre des vêtements uniquement, selon elle, n’est pas suffisant pour rapporter de revenus permettant de joindre les deux bouts. Aussi s’est-elle lancée dans la fabrication de sacs. C’est une activité qui prend de l’ampleur, surtout après que le gouvernement a aboli l’utilisation de sacs en plastique », affirme Marie Sheila. En effet, cette habitante de Résidence Kennedy à Quatre-Bornes confectionne des sacs en PVC et en toile depuis six mois. Ces sacs, dit-elle, sont notamment le sac à dos, le sac pour apporter le repas, le sac pour les maquillages, ou encore le sac de portable. Cela fait 20 ans que Marie Sheila pratique la couture. « Après les examens du CPE, je ne pouvais plus poursuivre les études en raison des contraintes financières de la famille. Ainsi, je me suis lancée dans la couture», raconte-t-elle. À cette époque, elle travaille sur les commandes qu’elle recevait dans son voisinage. Par ailleurs, elle décroche un boulot dans une usine qui fabrique des chapeaux, des casques et des sacs. Elle compte huit ans d’expérience dans cette usine. « Toutefois, après avoir subi une opération chirurgicale, ma santé ne me permettait plus de continuer. Ainsi, j’ai dû soumettre ma démission », déplore-t-elle. Cependant, Marie Sheila n’est pas du genre à se reposer sur ses lauriers. Ayant acquis le savoir-faire dans la couture et la fabrication des sacs, elle décide de lancer son propre business. « Depuis que j’ai commencé, j’ai constaté une hausse croissante dans la demande des sacs, que ce soit en toile ou en PVC. Les Mauriciens sont désormais conscients de l’importance des sacs réutilisables », confie notre interlocutrice. Cette dernière souligne qu’elle vend les sacs devant sa maison. « Je n’ai pas encore obtenu mon permis pour vendre dans les foires, mais je compte entamer les procédures très bientôt », dit-elle. Elle souhaite aussi employer deux personnes pour pouvoir satisfaire de grosses commandes. [[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"8120","attributes":{"class":"media-image alignnone wp-image-14829 size-full","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"1920","height":"1080","alt":"200116-produit"}}]]

Entre Rs 50 et Rs 300

Pour un petit sac, il faut compter à partir de Rs 50. Alors que pour les sacs à dos en PVC, les prix varient entre Rs 75 et Rs 300. Pour les sacs en toile, les prix sont à partir de Rs 100, dépendant de la dimension. Elle dit fabriquer une moyenne de cinq sacs au quotidien. Ses clients sont notamment les jeunes. « Je fabrique les sacs selon leurs choix et je dois dire que les jeunes aiment bien les sacs personnalisés », avance Marie Sheila. Mariée et mère d’une fille de 20 ans, elle est bien épaulée par celle-ci. «D’ailleurs, c’est elle qui fait le marketing de mes produits parmi ses amies et collègues», explique-t-elle.Travailler pour soi-même, dit Marie Sheila, offre beaucoup d’avantages. « D’abord je gagne plus en termes de revenu.Auparavant à l’usine, de 7 heures à 17 heures, je recevais Rs 250 par jour. Maintenant, je peux vendre quatre sacs à Rs 250 chacun », indique notre interlocutrice. Par ailleurs, elle dit pouvoir mieux s’organiser entre les tâches ménagères, la préparation des repas et les sorties. Cependant, lorsque les grosses commandes arrivent, elle dit travailler jusqu’à fort tard dans la nuit.
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