Marie-Josée Adélaïde Nadal: «J’ai réussi en observant et en écoutant les gens»

C’est à l’âge de 10 ans que Marie Josée a développé la passion pour la couture en aidant sa maman, qui était couturière. « Je l’accompagnais toujours à son travail et en même temps, je confectionnais des robes et des vêtements faciles à coudre. Pour moi, la couture était comme un jeu d’enfant », se souvient-elle. À 20 ans, Marie Josée décroche un emploi dans une usine de textile, où elle travaillera pendant neuf ans. « Après, j’ai arrêté pour aller travailler dans un snack. Toutefois, je n’ai pas abandonné la couture. Je pratiquais à temps partiel parce que j’avais une bonne clientèle », raconte notre interlocutrice. Après quelques années, elle reçoit une opportunité d’emploi dans un hôtel.

Ensuite, elle part travailler comme conseillère dans une compagnie d’assurance. « J’ai travaillé pendant cinq ans dans cette compagnie pour pouvoir subvenir à mes besoins financiers. Toutefois, je ne pouvais plus continuer parce que je terminais tard. Mon fils grandissait et il avait besoin de moi », fait ressortir Marie-Josée. Mais rester sans emploi n’était pas une option. « Pour tous les emplois que je cherchais et obtenais, je voulais des revenus honorables ainsi que la possibilité d’utiliser mes compétences », dit-elle. En effet, elle voulait aussi s’engager dans une activité où son savoir-faire pour la couture serait valorisé. Par ailleurs, Marie Josée décide de s’inscrire à la SMEDA pour s’initier aux techniques de la couture pour se professionnaliser. « Au début, j’ai commencé dans les foires au Caudan. Ensuite, je me suis spécialisée dans les vêtements pour bébé, car il y avait une grande demande dans cette gamme », soutient notre interlocutrice. Entre-temps, elle confectionnait aussi des rideaux et réalisait des décorations intérieures.

Trois à quatre sacs par jour

En observant les gens dans la rue, Marie-Josée a eu l’idée de fabriquer des sacs en PVC. « C’est très utilisé à Maurice par tous les groupes d’âge et c’est aussi durable. C’est en septembre 2015 que j’ai commencé avec des modèles. Le retour-client était impressionnant », avoue la femme entrepreneur. Selon notre interlocutrice, observer et être à l’écoute des gens sont les clés de la réussite. Aujourd’hui, elle confectionne des sacs pour les dames, enfants et hommes. Les prix varient entre Rs 100 à Rs 500, dépendant des dimensions. Pour satisfaire la demande, elle fabrique aussi des porte monnaie dont le prix est à Rs 50 l’unité. Elle dit en fabriquer trois à quatre sacs par jour. Marie Josée emploie aussi une dame pour cette activité. Pour elle, les sacs importés dans la même matière ne représentent pas une concurrence car elle dit travailler à un prix bas tout en maintenant la qualité. [[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"8017","attributes":{"class":"media-image aligncenter wp-image-13824 size-full","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"1920","height":"1080","alt":"\u00ab J\u2019ai r\u00e9ussi en observant et en \u00e9coutant les gens \u00bb"}}]]