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À Mare-d’Albert : un éleveur de chèvres furieux contre les vétérinaires de l’Agro-industrie

Avant qu’une mystérieuse maladie ne décime son cheptel, Alven, un éleveur de Mare-d’Albert, possédait 70 chèvres. Il déplore le manque de réaction des services vétérinaires du ministère de l’Agro-industrie qu’il a contactés et s’inquiète de voir, impuissant, disparaître les bêtes qu’il chérissait.

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«J’ai perdu 18 chèvres en deux semaines. Les vétérinaires du ministère de l’Agro-industrie tentent de minimiser l’impact de cette maladie inconnue.  Ils m’ont donné des médicaments mais le traitement est inefficace. Aucune des bêtes malades n’a survécu après le traitement prodigué par les vétérinaires. Il est clair que le traitement n’est pas approprié », peste Alven, un éleveur de Mare-d’Albert.

« Pour les vaccins prescrits, j’ai appris que les injections doivent se faire dans la veine, sous la peau ou dans le muscle. Cependant, les vétérinaires ne m’ont pas précisé le nombre de vaccins à faire, où les faire et comment les faire. Ils ne m’ont jamais donné d’instructions précises. Après tout, ce n’est pas à moi de faire ces vaccins. Quand il y a un traitement à faire, cela se fait cinq jours de suite. Hélas, ces professionnels ne viennent pas à domicile. Ils vous remettent des vaccins et vous demandent de les faire vous-même, sans vous en dire plus. Cela ne relève pas de mes compétences d’éleveur », argue-t-il, désabusé.

Déficit financier

Alven explique que l’élevage qu’il pratique est comme un « cycle » qu’il touche au mois de décembre. Il mise surtout sur la vente des boucs pour avoir des revenus, ce qui ne sera pas le cas cette année avec les pertes subies. « Je ne vends mes bêtes qu’une fois l’an. À moins que je n’aie une commande pour un mariage, un anniversaire ou des fiançailles, mais c’est assez rare. Je trouve davantage preneurs en fin d’année. »

L’éleveur est marié et père de deux filles âgées de huit et trois ans. Sa femme ne travaille pas. Il précise qu’il a souscrit à un plan d’assurance pour ses enfants pour lequel il débourse Rs 5 500 par mois. « Voyez ce bâtiment là-bas. J’y ai investi Rs 400 000 après avoir emprunté Rs 170 000 à la banque et j’ai hypothéqué mes terres. Avec toutes ces bêtes mortes, j’éprouve maintenant des difficultés à rembourser mon prêt (Rs 3 000 de mensualité). Je travaille comme gardien de sécurité et ce montant est déduit de ma paye de Rs 15 000 », explique-t-il.

Depuis qu’il a commencé son élevage, Alven affirme n’avoir rencontré aucun problème, sauf en 2008, à la suite des inondations. Une épidémie avait éclaté. « Les vétérinaires n’arrivaient pas à déterminer la nature de cette épidémie. Elle a disparu après avoir décimé moutons et cabris », se souvient-il.

Interrogés, les vétérinaires du ministère de l’Agro-industrie affirment que la maladie qui décime les chèvres d’Alven cette fois, n’est pas une épidémie. Ils attribuent les décès à la présence de vers dans le corps des animaux.

 

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