Marco Macaque, 35 ans, tué puis enterré : incriminée par son concubin dans un vol, la suspecte avait nié sa participation

Une semaine s’est écoulée depuis la découverte du corps en décomposition de Marco Macaque, dans un flower box chez sa concubine Anabelle Geraldine Peer Ahmud-Supramayen à Coromandel. Les enquêteurs soupçonnent un lien entre son meurtre et le vol d’une carte bancaire impliquant sa compagne et la sœur de cette dernière. Marco Macaque les avait incriminées toutes les deux. 

Cela fait une semaine que le cadavre en état de décomposition de Marco Claude Macaque, 35 ans, a été trouvé dans un flower box chez sa concubine à Coromandel. Dans quelles circonstances a-t-il été tué puis enterré sous du béton ? Mais aussi et surtout, pourquoi ? Le voile n’a pas encore été levé sur ce meurtre, mais les enquêteurs ont des pistes. Ils explorent celle du vol d’une carte bancaire perpétré l’an dernier au préjudice d’une femme de 82 ans. 

Le trentenaire avait incriminé sa concubine Anabelle Geraldine Peer Ahmud-Supramayen, 34 ans, ainsi que la sœur de cette dernière, Christel Sarajane Botte, laquelle travaillait comme femme de ménage chez l’octogénaire. Cette semaine, les enquêteurs ont repris le dossier du vol. Ce cas, selon les Casernes Centrales, serait le mobile de l’exécution de Marco Macaque. Arrêté et placé en détention, le père de famille était le témoin principal de l’affaire. Il avait raconté comment il avait obtenu la carte bancaire volée. 
C’est le 12 novembre 2022, en vérifiant le relevé de son compte bancaire, que l’octogénaire, qui habite Coromandel, s’était aperçue que plusieurs retraits avaient été effectués à son insu pour un montant total de Rs 136 580. En vérifiant le contenu du coffre-fort qu’elle possède à la maison, elle avait aussi constaté la disparition de plusieurs bijoux. 

Ses doutes s’étaient immédiatement portés sur sa femme de ménage, en l’occurrence Christel Sarajane Botte. Elle en avait fait part à la police criminelle de Coromandel qui avait ouvert une enquête le 15 novembre 2022. La sœur d’Anabelle Peer Ahmud-Supramayen avait été interrogée. Faute de preuves, elle n’avait pas été arrêtée. 

Passé aux aveux

Pour y voir plus clair, les hommes du surintendant de police Seebaluck avaient bénéficié de la collaboration de la banque qui leur avait remis les enregistrements des caméras de surveillance des vols commis en diverses occasions. L’exercice avait conduit à l’arrestation de Marco Macaque le 27 mars 2023 pour le délit de « unauthorised access to computer data ». 

Confronté aux photos de lui, le trentenaire était passé aux aveux. Mais ce n’est pas tout. Il avait aussi incriminé sa compagne Annabelle Peer Ahmud-Supramayen qui, selon lui, était à ses côtés lors des multiples retraits à des guichets automatiques. La femme présente sur les vidéos portait toutefois un casque intégral, visiblement pour dissimuler son visage. Elle avait également pris le soin de bien couvrir les parties de son corps, incluant ses mains. 

Marco Macaque avait aussi mis en cause Christel Sarajane Botte. Cette dernière avait d’ailleurs été provisoirement inculpée de « larceny by person in receipt of wages » le 30 mars 2023. Deux jours plus tôt, soit le 28 mars 2023, c’est Anabelle Peer Ahmud-Supramayen qui avait été inculpée de « unauthorised access to computer data » lors de sa comparution devant le tribunal de Rose-Hill. 
Durant son interrogatoire, elle avait rejeté sa participation à ce vol. Elle avait toutefois soutenu que l’homme présent sur les enregistrements de vidéosurveillance est bel et bien son compagnon. 

La liberté conditionnelle avait été accordée aux trois suspects. 
Quelques mois plus tard, Marco Macaque a disparu. Un proche a alerté la police de sa disparition le 7 juillet 2023. Le dossier a été confié à la Major Crime Investigation Team qui a mené ses investigations. Après une enquête minutieuse sur le terrain, l’escouade de l’inspecteur Deewoo a obtenu des informations sur le lieu où se trouvait possiblement Marco Macaque. Les limiers se sont rendus au domicile d’Anabelle Peer Ahmud-Supramayen. Ils y ont trouvé le cadavre du trentenaire. Le corps, enveloppé dans une couverture, se trouvait à une profondeur de 50 centimètres en dessous du béton et de la terre. Il a été déterré le vendredi 1er décembre 2023.  Affaire à suivre…