Marche pacifique : la police enquête sur le non-respect des conditions

• Une modification de l’itinéraire évoquée

La police de Pope-Hennessy a initié une enquête pour non-respect des conditions pour la tenue d’une marche pacifique dans la capitale, le vendredi 30 juin. Organisée par la Mauritius Tamil Temples Federation, elle visait à contester la décision du gouvernement de reprendre un terrain à Réduit, qui avait été accordé au Mauritius Tamil Cultural Centre Trust (MTCCT). Un autre lopin de terre a été proposé à Côte-d’Or/Hermitage pour la construction d’un centre culturel. 

Dans une déclaration consignée par un assistant surintendant de police, mention est faite qu’environ 250 personnes ont participé à la marche en question. Selon la police, l’organisateur et un participant se sont rendus devant le bureau du Premier ministre pour y déposer une lettre. Cependant, malgré les mises en garde des policiers sur place, plusieurs manifestants ont suivi les deux hommes. Or, l’accès à cette partie de la capitale n’était pas inclus dans l’itinéraire approuvé par le bureau du commissaire de police. 

Les participants ont ainsi été informés qu’ils commettaient une infraction aux conditions de la marche pacifique. Les policiers leur ont enjoint de reprendre le tracé convenu au préalable, mais ces appels ont été ignorés. 

À un moment donné, un surintendant de police a rappelé à l’organisateur de la marche que, selon les conditions émises, la marche devait durer jusqu’à 14 heures. Toutefois, à l’heure convenue, les participants ne se sont pas dispersés. « Nou fini mem la », auraient laissé entendre des participants aux policiers. Ce n’est qu’au bout d’une demi-heure après que la marche a pris fin au Jardin de la Compagnie. 

Des enregistrements des caméras Safe City ont été récupérés par la police pour les besoins de l’enquête. Des interpellations devraient intervenir en début de semaine.