Marché du travail : ces secteurs pourvoyeurs d’emploi 

L’inadéquation, plus communément appelée « mismatch », entre la formation et le marché du travail est une problématique réelle. Or, il existe des secteurs qui sont porteurs d’emplois mais qui, très souvent, ne sont pas pris en considération par ceux à la recherche d’un travail. Pour les acteurs du domaine, les opportunités sont là et il suffit de les saisir.

Roland Dubois est directeur de Roland Dubois Consulting Ltd, une société engagée dans la préparation des jeunes et adultes au chômage en les aidant à travers des méthodes innovantes, en les conseillant et en renforçant leurs compétences d’employabilité. Pour lui, avant de choisir une filière d’études, il est impérieux d’analyser les mesures énoncées dans le Budget pour mieux s’orienter dans ses études et ses besoins de formation. 

« Il faut se dire que tous les secteurs traditionnels évoluent rapidement. On n’a qu’à voir le secteur financier avec les bitcoins, la cryptomonnaie, les véhicules à propulsion électrique, la production d’énergie verte, l’agriculture avec l’agro-industrie, entre autres », souligne-t-il. 

Roland Dubois met aussi en exergue qu’en sus de cela, il y a l’économie bleue avec Maurice qui a une vaste Zone économique exclusive, le secteur informatique avec des compétences numériques, le Data Analysis et management, etc. « Le sondage du ministère du Travail table sur l’hôtellerie, le tourisme, la restauration, les TIC et la construction, entre autres. Mais il n\e faut pas oublier les secteurs traditionnels qui continuent à recruter », souligne-t-il. 

Les études ont démontré que différents types de compétences seraient nécessaires dans le futur où le « workforce readiness », les compétences techniques, les « soft skills » et les compétences entrepreneuriales seront les priorités. Roland Dubois poursuit que ce qu’il préconise pour tous les jeunes, c’est une base solide composée des langues du business que sont l’anglais et le français, les compétences mentionnées plus haut et des compétences numériques de base. Cette base servira de tremplin aux compétences techniques. 

Astrid Vuddamallay, Talent Management Lead chez mjob.mu, précise que le portail comptabilise plus de 1400 postes à pourvoir pour août 2022. « Plusieurs filières montrent un bon niveau de recrutement. Dans les TIC, il y a 285 postes à pourvoir ; 213 en finance et 155 dans les services et BPO », indique-t-elle. 

Elle dit constater une hausse du nombre de postes à pourvoir dans le domaine touristique, soit 325, contrairement à août 2021 où uniquement une quarantaine de postes étaient disponibles. « Des exemples d’emplois prisés sont ceux d’administrateur de réseaux, de soutien administratif, de Front-End et de Back-End Developper, ceux axés sur l’architecture des sites Web, développeur d’applications, comptable, Account Executive, télé-agent, responsable de plateau, Client Representative, secrétaire et assistant de direction, entre autres. »

Jeremy Charoux, Executive Director du Charles Telfair Campus, revient sur les secteurs qui créent des emplois et qui répondent à la demande du marché. Selon lui, on retrouve l’informatique et les services de santé qui connaissent tous deux une croissance importante. 

« Au campus Charles Telfair, nous avons travaillé en étroite collaboration avec l’industrie pour lancer divers nouveaux diplômes dans ces deux domaines. En informatique, nous avons lancé un Curtin Bachelor of Science Degree. Les commentaires de l’industrie ont été extrêmement positifs et je suis heureux de dire que nos diplômés sont immédiatement embauchés et semblent très bien réussir », avance ce dernier. 

En ce qui concerne les Health Sciences, Jeremy Charoux souligne que l’université a lancé un Curtin Bachelor of Science Degree en psychologie et en nursing. « Encore une fois, les deux diplômes sont de l’université Curtin en Australie. Ils sont délivrés à Maurice avec des partenaires de l’industrie. Les diplômés peuvent être sûrs qu’ils seront prêts à travailler avec des chances extrêmement élevées d’obtenir un emploi local ou international », conclut-il.

Nombre de postes vacants par secteur* (sondage du ministère du Travail)