Le coût du fret pourrait bien atteindre le niveau pré-Covid-19 dans les jours/semaines à venir. L’impact positif se fait d’ores et déjà sentir sur le prix de certains matériaux.
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Le fret est un des facteurs qui a contribué à l’inflation importée à Maurice durant ces deux dernières années. Et une tendance baissière à ce niveau. Selon Drewry Shipping Consultants, la transportation de conteneurs entre les États-Unis et la Chine est passée du pic de 8 585 dollars durant la crise à 1 200 dollars récemment. Quid de l’expédition des conteneurs vers Maurice, il se chiffrait à 4 000 dollars. Et selon les opérateurs, il devrait retrouver le niveau pré-Covid dans quelques jours.
Cette baisse du coût du fret se répercute sur le prix d’importation des matières premières. Le coût du contreplaqué (plywood) marine standard importé de Chine a connu une réduction de 25 %. « À vrai dire, le prix a chuté de 35 %. Cependant, il faut déduire 10 % qui comprennent l’appréciation du dollar et le prix à l’achat », explique Taslim Baubooa, Manager de Chantier de Notre-Dame.
Ce produit est ainsi passé de Rs 1 300 à Rs 1 050. Toutefois, il ne faut pas s’attendre à une nouvelle baisse du prix du contreplaqué. Pour cause, une éventuelle réduction devrait être substantielle et vite absorber par le taux de change. Ce qui fait dire à Taslim Baubooa qu’elle ne sera pas répercutée sur les consommateurs.
L’approvisionnement en contreplaqué sur le marché local coûte également moins cher. Toutefois, la réduction d’environ 10 % auprès des fournisseurs locaux laisse la perception d’un débalancement sur le marché selon Hemraz Ramphul. Le directeur de la Quincaillerie H. Ramphul attend que le marché se stabilise avant de reconstituer son stock. « Nous n’importons pas de plywood pour le moment. Le prix pourrait baisser davantage et nous attendons de voir la suite. »
En sus du plywood, les tubes carrés et galvanisés figurent également parmi les matières premières qui ont bénéficié de la baisse du coût du fret.
D’autres matériaux
En revanche, le prix du ciment devrait prendre l’ascenseur en février, indique Hemraz Ramphul. Quant au prix des planches en bois de Madagascar, il est pour l’heure stable. Toutefois, Taslim Baubooa fait comprendre que l’appréciation de l’euro d’environ 10 % devrait influencer le coût dans un avenir proche.
« Le bois de coffrage importé de la Grande Ile connaîtra également une augmentation. La saison pluvieuse risque aussi de provoquer un manque temporaire pendant un ou deux mois sur le marché. C’est alors difficile pour les fournisseurs à Madagascar de s’en procurer. »
De manière générale, la demande pour les matières premières à Maurice ne fluctue pas en fonction des prix. C’est du moins ce qu’explique Anil Rambarun, président de la Building Materials Manufacturers Association. Selon lui, la demande est restée « inchangée ».
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