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Marché des légumes : les Mauriciens profitent des prix bas avant la hausse attendue d’ici 15 jours 

Il faut compter à partir de Rs 15 pour un demi-kilo de pomme d’amour.

Bonne nouvelle pour les Mauriciens, et particulièrement ceux de foi hindoue qui observent le jeûne en préparation de la fête Durga Puja. Les légumes seront en abondance sur le marché cette semaine et disponibles à un prix abordable. Cependant, cette situation risque de changer avec la sécheresse imminente et les restrictions d’irrigation qui devraient entraîner une hausse des prix d’ici 15 jours.

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Selon Kreepalloo Sunghoon, secrétaire de la Small Planters Association, la situation sur le marché des légumes est encourageante. « Il n’y a aucune pénurie et les légumes sont de bonne qualité », affirme-t-il, assurant ainsi que les Mauriciens n’ont pas à craindre une flambée des prix immédiate. Les consommateurs qui observent le jeûne, poursuit-il, peuvent donc profiter de la fraîcheur des produits. 

Sanjay, maraîcher à la foire de Quatre-Bornes, confirme cette observation. Il note un afflux de clients le mercredi, probablement en raison du jeûne qui débute. « Les Mauriciens font déjà leurs stocks de légumes, dont les prix restent pour l’instant abordables », explique-t-il. Bien que la demande soit en hausse, le maraîcher s’attend à ce que les prix restent stables pour les deux prochaines semaines.

Prix encore modérés pour certains légumes

Kailash Ramdhary, planteur, partage également cette prévision. « Il y a suffisamment de légumes sur le marché. Ainsi, malgré la forte demande liée au jeûne, les prix ne devraient pas grimper dans l’immédiat », rassure-t-il. Il cite des exemples de prix raisonnables, comme la pomme d’amour, qui se vend entre Rs 15 et Rs 30 le demi-kilo. Cependant, précise-t-il, certains légumes maintiennent des prix élevés, notamment le lalo, la calebasse, le margoz, et le giraumon, en raison de leur disponibilité limitée.

Période de sécheresse et hausse des prix à venir

Toutefois, cette période d’abondance et de stabilité ne durera pas. Nos intervenants avertissent que la sécheresse et le manque d’eau pour l’irrigation risquent de perturber la production des planteurs. Kreepalloo Sunghoon explique que dans plusieurs régions du nord du pays, l’irrigation des champs a déjà été restreinte. « Les planteurs qui cultivaient sur cinq arpents ont dû réduire leur production à un seul arpent », précise-t-il. Cela entraînera une baisse du volume de légumes sur le marché, ce qui, inévitablement, provoquera une augmentation des prix. 

L’impact de la sécheresse ne se limitera pas seulement à la baisse de production. Avec l’arrivée de l’été, d’autres problèmes se profilent à l’horizon, notamment la prolifération de maladies dans les champs. « Ces facteurs combinés contribueront à une hausse significative des prix d’ici 15 jours », avertit le secrétaire de la Small Planters Association. 

Kailash Ramdhary partage cette inquiétude. « Il est compréhensible que les autorités contrôlent l’utilisation de l’eau durant cette période, mais l’irrigation est cruciale pour assurer un approvisionnement suffisant en légumes sur le marché local », souligne-t-il. Pour lui, il est temps de réfléchir à une solution permettant aux planteurs de continuer à irriguer leurs champs pendant les mois d’été, sans compromettre la gestion des ressources en eau.

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