Pour Anwar Jeetun, directeur de Carlin Concept Global Services (Mauritius) Ltd, l’heure est venue d’innover en apportant des changements à la manière dont sont collectés et gérés les déchets. Il estime qu’il est temps de professionnaliser le nettoyage. Un marché de niche que la firme entend bien exploiter.
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«Depuis ma plus tendre enfance, je vois que ce sont des camions-bennes, peints en vert, qui passent pour ramasser les ordures. En parallèle, les éboueurs s’assurent de ramasser les détritus jonchant les bordures de route. Mais ce n’est pas suffisant », affirme d’emblée Anwar Jeetun, 40 ans. Il est directeur de la société Carlin Concept Global Services (Mauritius) Ltd. « Maurice a connu un développement accéléré en termes d’infrastructures.
On assiste à l’écosion de nombreux projets innovants, tels que les villes intelligentes. Il y a un nouvel aéroport. Le Metro Express aura presque une vingtaine de stations. Le pays accueille chaque année plus d’un million de visiteurs. Nous devons donc innover dans l’exercice de collecte et de gestion des déchets, tout en nettoyant les endroits-clés de manière plus professionnelle. »
Cette analyse est la raison pour laquelle Anwar Jeetun et ses partenaires mauriciens se sont associés à l’homme d’affaires nigérian Edwin Carlos Ahumaraeze. Ce dernier est le directeur de la maison-mère Carlin Concept, sise à Abuja, au Nigéria. Cette société détient les droits de distribution des équipements de la firme italienne Dulevo International dans son pays et dans une partie de l’Afrique. Dulevo International, explique Anwar Jeetun, est le premier producteur italien dans le secteur du nettoyage industriel et urbain, avec des équipements se déclinant sous formes de balayeuses commerciales et de voirie.
« Nous comptons cibler les collectivités locales. Mais ce n’est qu’un début. Car nous disposons d’une palette d’équipements plus élargie pour répondre à la demande », soutient Anwar Jeetun. « Nous ne réinventons pas le système de nettoyage. C’est ce qui se fait dans les capitales européennes et les centres commerciaux à l’étranger. »
L’aventure de la branche mauricienne de Carlin Concept – à Mesnil – démarre au début de 2016, avec un capital souscrit de Rs 15 millions venant de la société nigériane. De Maurice, l’entreprise couvre l’ensemble des îles de l’océan Indien. À ce jour, environ Rs 15 millions ont été injectées pour importer deux unités ayant une capacité du bac à déchets de trois mètres cubes et de cinq mètres cubes d’ordures balayées sur les routes et les grandes surfaces ouvertes.
Les exemples à Maurice pour soutenir l’absence de nettoyage ne manquent pas. « Quand vous passez sur le fly-over de Bell-Village, vous n’avez qu’à constater le volume de déchets et de poussière rocailleuse. On pourrait même aller jusqu’à affirmer que ce tronçon n’a jamais été nettoyé comme il se doit, vu la difficulté d’effectuer cette tâche manuellement », fait-il ressortir.
Dans le même ordre d’idées, la direction de Carlin Concept Global Services (Mauritius) Ltd estime qu’il ne faudrait pas tomber dans la logique que l’acquisition d’équipements modernes signifie automatiquement une baisse du nombre d’employés affectés à des travaux d’entretien et de nettoyage à grande échelle. « Aujourd’hui, l’entretien des surfaces publiques inclut celui des drains, qui se bouchent rapidement en période de pluie. Une harmonisation des ressources humaines et des équipements modernes mènera à plus de propreté dans le pays », conclut Anwar Jeetun.
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