Marché central : la section boucherie bientôt rénovée

Le bâtiment vieux de deux siècles abritant la section boucherie du « bazar central » fera peau neuve. Le lord-maire de Port-Louis, Oumar Khooleegan, indique que tout sera mis en œuvre pour la réalisation du projet.

La rénovation de la section boucherie du Marché central est à l’étude. Selon le lord-maire de Port-Louis, un comité technique, composé notamment d’ingénieurs de la mairie, sera mis sur pied en vue de faire un état des lieux.

Il souligne que la rénovation du « bazar lavyan » a pour but de rendre cette partie du marché plus moderne, tout comme la section fruits et légumes du marché central. « On ne peut nier le délabrement du bâtiment abritant la section boucherie. Le plancher est abîmé, la toiture est trouée et les volets sont cassés. Mais la mairie travaille d’arrache-pied pour sa rénovation. C’est juste une question de budget », déclare Oumar Khooleegan.

Il précise que la mairie dispose d’environ Rs 15 millions pour les travaux. « Si le besoin se fait sentir, nous solliciterons l’aide du gouvernement, par le biais du ministère des Collectivités locales », ajoute-t-il.

Piteux état

Le lord-maire explique toutefois que la rénovation de la section boucherie a accusé un retard en raison de la nature du bâtiment. De plus, dit-il, le bâtiment se situe dans la zone tampon de l’Aapravasi Ghat, classée patrimoine mondial de l’Unesco.

« Une fois les plans de rénovation du bazar complétés, il reviendra au National Heritage Trust Fund d’avaliser les travaux, car le marché fait partie du patrimoine national », indique le lord-maire.

Bruno Étienne, qui habite la périphérie de la capitale, travaille depuis 30 ans comme boucher au Marché central. Il raconte que son lieu de travail est en piteux état. « Rien n’a été fait par la mairie pour améliorer l’état de la section boucherie. Panneaux de vitres brisés, toiture trouée, rats et autres nuisances compliquent notre travail. Nos confrères maraîchers jouissent, eux, d’une infrastructure moderne et rénovée à grands frais. C’est une situation atypique et ce n’est qu’à Maurice qu’on voit cela ! » déplore ce père de trois enfants.