Avec ou sans permis, les difficultés poussent certains marchands ambulants à travailler dans l’illégalité. Malgré les sanctions et les lois sévères, plusieurs courent après les clients.
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Un marchand saisonnier, qui opère dans les environs de la rue Decaen, explique qu’il vend des jouets en parcourant les rues. « La vie est difficile. Les clients ne viennent pas vers nous, mais si vous allez vers eux, vous avez plus de chances d’écouler vos produits », explique-t-il.
Cependant, les marchands qui opèrent en toute légalité ne partagent pas ce point de vue. Sairally Hanna, marchande à la foire de la place de l’Immigration, pointe du doigt les personnes qui saboteraient son commerces. « Nous avons des bouches à nourrir. J’ai une famille et nous travaillons légalement au marché. Ces personnes ne sont pas conscientes que nous travaillons durement et nous attendons aussi que les clients viennent vers nous. Certains marchands cessent de travailler après quelques heures, car ils sont découragés. Ils ne font aucun profit après toute une journée », déplore-t-elle.
Même son de cloche chez Nazir Nadir, qui exerce à la foire Monneron près de la gare Victoria. « Le problème, c’est que certains ne respectent pas la loi. La vie est dure pour tout le monde. Avec ou sans permis, beaucoup travaillent dans les rues. Ceux qui opèrent au marché légalement sont perdants », souligne-t-il.
Sollicité, l’adjoint-maire Ehsan Ismay Mamode se dit conscient que beaucoup de marchands saisonniers exercent toujours dans les rues. Il assure que la municipalité fait le nécessaire. « La police fera son travail. Il est hors de question que les marchands ambulants soient présents sur les rues. C’est dangereux pour les passants. Il y aura aussi des sanctions contre ceux qui exposent leurs marchandises sur les trottoirs », affirme-t-il.
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