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Marchands ambulants: la tension monte à Quatre-Bornes

La situation est sous contrôle à Port-Louis, après que des marchands ambulants se soient opposés aux forces de l’ordre. Même scénario à Quatre-Bornes, dimanche. Il a fallu l’intervention des policiers pour calmer les esprits. « Nous ne pouvons travailler. Les policiers nous traitent comme des chiens alors que nous essayons juste de gagner notre vie », fustige Karuna. Comme elle, ils sont une trentaine de marchands ambulants opérant dans le centre de Quatre-Bornes. Toutefois, dimanche, la tension est montée d’un cran quand la police a interdit à des marchands ambulants d’opérer dans les zones interdites. « La situation est sous contrôle », déclare Atmaram Soonoo, le maire de Quatre-Bornes, parlant de la gestion du problème des marchands ambulants. Selon ce dernier, les employés de la mairie ont reçu un soutien précieux dans leur tâche. Toutefois, explique-t-il, il reste toujours des marchands ambulants dans le centre-ville. « Il est difficile, surtout en cette période de fin d’année de faire disparaître complètement les marchands ambulants », explique  le maire. En ce qu’il s’agit des marchands ambulants de Port-Louis, le conseil des ministres a pris la décision de laisser opérer quelque 800 marchands ambulants à rue Decaen et à Trou-Fanfaron, dès ce lundi. Selon le président de la Street Vendors’ Association, les marchands ambulants sont dans l’incertitude malgré cette décision du gouvernement. «Nous sommes, bel et bien, conscients que nous ne pouvons opérer dans un rayon de 500 m autour du marché central. Le hic c’est que le plan de relogement tarde », déplore Hyder Raman. Le président de la Street Vendors Association espère aussi que le relogement des marchands ambulants sera  une réalité cette fois. « Nous sommes des victimes de la politique. Nous demandons de la compréhension. Nous sommes-là pour avoir notre pain », affirme Hyder Raman. D’ailleurs, il souligne que les marchands ambulants sont prêts « à travailler dans les caniveaux en bordure des routes sans obstruer le passage des membres du public et sans ériger de structures pour étaler leurs articles mais  juste pour gagner leur vie ». Du côté du ministère des Collectivités locales, on avance que la situation est « sous-contrôle » dans toutes les villes et les villages concernés.  
   

Bérenger: « C’est le MMM qui trouvera une solution »

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"5488","attributes":{"class":"media-image aligncenter size-full wp-image-10307","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"1920","height":"1080","alt":"Paul B\u00e9renger"}}]]« C’est le MMM qui trouvera une solution humaine au problème des marchands ambulants ». C’est ce qu’a expliqué le leader du MMM, hier, dimanche, lors d’une fête de fin d’année de la régionale du no. 2 du MMM. Paul Bérenger a rappelé que c’est le MMM entre 2000 et 2005 qui était venu de l’avant avec le projet de Hawkers Palace. « Le Ptr avait annulé le projet par fanatisme politique », selon le leader des mauves. Ce dernier qui n’a pas, non plus été tendre envers le présent gouvernement. « Apres une année, ils n’ont rien fait », dit Paul Bérenger. Il souligne que le gouvernement est venu « tout recommencer à zero ». Il a, dans la foulée, critiqué Anwar Husnoo, le ministre des Administrations régionales pour sa gestion de ce dossier. Revenant sur l’année 2015, Paul Bérenger a estimé que cette année a vu « une remontée spectaculaire du MMM et une perte de confiance spectaculaire dans le gouvernement ». Il prévoit aussi une « année de grands événements » en 2016. Année qui, dit-il, sera « l’année du MMM ».  
   

Lundi décisif

Les occupants du marché central menaçaient de descendre dans la rue pour protester contre la présence des marchands ambulants dans un rayon de 500 mètres de leur lieu de travail. Toutefois, suite à la décision du gouvernement de reloger les marchands ambulants à  rue Decaen et à Trou-Fanfaron, le président de la Market Traders’ Association, Isoop Soobadar, explique qu’ils sont en mode ‘wait and see’. Il a sollicité  une rencontre avec le ministre Husnoo, ce lundi.

Husnoo: « Nous sommes fermes ! »

Le ministre des Collectivités locales, Anwar Husnoo est catégorique. Le gouvernement ne compte pas revenir sur sa position. « Nous sommes fermes sur notre décision !», déclare-t-il. Les autorités veulent, que la situation soit sous contrôle et que les artères principales qui étaient envahies par les marchands ambulants soient libres d’accès au public. « Nous demandons la collaboration des marchands ambulants », dit le ministre. Il affirme que la police  continuera à veiller au grain.

Forcing des colporteurs de la rue Magon, Plaine-Verte

Après leur manifestation de jeudi soir, les colporteurs gardaient espoir que le gouvernement accéderait à leur demande et autoriserait  la tenue de la traditionnelle foire de fin d’année à la rue Magon, à Plaine-Verte. Toutefois, le conseil des ministres a décidé qu’il n’y aura pas de concession. Les colporteurs qui participent à cette foire depuis plus de 35 ans se réuniront, ce lundi, pour décider de la marche à suivre.

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Concurrence déloyale

Les magasiniers déplorent la concurrence déloyale des marchands ambulants. Le propriétaire de la marque ‘Fusion’ a porté plainte, dimanche, au poste de police de Pope-Hennessy pour dénoncer des marchands ambulants qui vendent des vêtements de cette griffe alors qu’ils ne détiennent pas le « copyright ». La police a réagi avec promptitude et procédé à la saisie des articles incriminés.
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