Actualités

Marchands ambulants de la capitale - Hydar Ryman: « Nous travaillerons dans la rue quoiqu’il arrive »

Des marchands ambulants se sont massés devant le bâtiment Emmanuel Anquetil, vendredi soir, en signe de protestation.
Des marchands ambulants de Port-Louis comptent se réinstaller dans la rue ce samedi, faisant fi de l’interdiction formelle des autorités. Ils étaient, vendredi soir, devant le bâtiment Emmanuel Anquetil où ils envisageaient de passer la nuit en signe de protestation. «Bizin solider-la ! » Un homme enfourche sa motocyclette et s’en va. Il est 17 h 30 devant le bâtiment Emmanuel Anquetil, en face de la municipalité de Port-Louis. Environ 200 marchands ambulants de la capitale se sont réunis. Ils viennent de prendre une décision : ils ne bougeront pas de la nuit. Une protestation « pacifique » contre l’interdiction qui leur est faite d’opérer dans les rues de Port-Louis depuis lundi. À l’heure ou nous mettions sous presse, tard dans la soirée, ces derniers étaient toujours sur place. Et ils ne comptent pas s’arrêter là. « Nous allons travailler dans la rue, sur notre lieu de travail habituel, quoiqu’il arrive », déclare Hydar Ryman, porte-parole du Front commun des marchands ambulants. « Certaines personnes n’ont pas à manger. Ce qui nous pousse à agir de la sorte, malgré la présence de la police », martèle-t-il. Hydar Ryman réclame, dans la foulée, que le gouvernement donne aux marchands un moratoire jusqu’à ce que le projet final de relogement se concrétise. Interrogé sur la démarche des marchands de rue, Oumar Kholeegan, le lord-maire, trouve « malheureux qu’ils prennent une telle décision ». Toutefois, il se montre toujours inflexible envers ces marchands ambulants. « Nous ne pourrons les laisser travailler dans de telles conditions dans les rues de la capitale », prévient-il. Le lord-maire indique aux principaux concernés qu’il est « dans leur avantage » de prendre place dans les trois sites de relogement qui leur sont dédiés. Certains marchands se sont installés dans deux des trois sites prévus à leur intention, en l’occurrence à la rue Decaen et à la place Immigration. Vendredi après-midi, ils étaient une vingtaine de marchands de légumes et de nourriture à opérer à la rue Decaen, qui jouxte la gare Victoria. Affairée derrière ses « gato delwil », une quadragénaire explique avoir dû prendre place sur le site pour grappiller un peu d’argent. « Nou bizin fer bien laprier selma. » Plus loin, une sexagénaire, tout aussi avare de commentaires, assise devant quelques légumes lâche : « Oblize, ki pou fer. »
Publicité
Related Article
 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !