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Manque de spécialistes dans les hôpitaux : le pays fait appel à des gynécologues indiens

Medecin Le nombre de spécialistes dans le service de santé public n’a pas évolué.

Le service de santé public fait face à un manque aigu de médecins spécialisés. Ce qui pose un gros problème dans plusieurs domaines, notamment le service de gynécologie et d’obstétrique. En marge de la Journée mondiale de la santé, le ministre Anwar Husnoo a affirmé vouloir renforcer ces services.

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« Nous explorons la possibilité de recruter des spécialistes (en obstétrique et en gynécologie) pour renforcer notre service de maternité, d’obstétrique et de gynécologie ». C’est ce qu’a annoncé le ministre Anwar Husnoo, le samedi 7 avril, au lancement des activités marquant la Journée mondiale de la santé. Selon nos renseignements, il n’y a que quatre à cinq gynécologues dans chacun des hôpitaux régionaux (SSRNH, Dr. A. G. Jeetoo, Victoria Hospital, Flacq Hospital et Jawaharlal Nehru). « Un nombre insuffisant », indique une source proche de la Government Medical and Dental Officers Association. La GMDOA regroupe les spécialistes exerçant dans le service public.

Le Health Statistics Report 2016 indique que le nombre de spécialistes dans le service public n’a pas évolué ces dernières années, contrairement à celui des spécialistes exerçant exclusivement dans le privé. Il y a avait 275 spécialistes dans le service public en 2008, contre 284 dans le privé. En 2016, ce nombre est passé à 314 contre 499. Alors que le nombre de spécialistes dans le secteur public n’a augmenté que par 39, il a quasiment doublé dans le service privé (+ 215).

Une source proche du dossier à la Santé nous a informés que le ministère examine la liste des spécialistes en service actuellement pour voir dans quel secteur il faudrait inciter les jeunes médecins à faire leur spécialisation. Cela pour s’assurer que le système fonctionne plus efficacement à l’avenir. « Le ministère encourage les médecins à se spécialiser dans les filières où il y a un manque de spécialistes, afin de remplir les postes vacants », ajoute une source proche de ce dossier à la Santé.

Par ailleurs, le ministère aurait fait appel à l’Inde pour bénéficier des services d’une quinzaine de gynécologues pour intégrer le service à Maurice. Toutefois, peu d’informations circulent à ce sujet. Une source à la Santé indique qu’il s’agirait d’un groupe de gynécologues qui viendrait à Maurice pour une courte période, pour suppléer au manque de spécialistes dans le secteur public. « Ils ne seront pas définitivement recrutés par le ministère », indique notre interlocuteur. Cela se fera dans le cadre de divers accords que Maurice a conclus avec plusieurs institutions hospitalières de la Grande péninsule.

Jusqu’à présent, pour pallier au manque de gynécologues dans le service public, le ministère a embauché sous contrat des gynécologues qui ont déjà atteint l’âge de la retraite.


Ces cardiologues contraints d’exercer comme généralistes

Le service de cardiologie connaît des difficultés. Ceux en service sont constamment sous pression, car il y a un manque d’effectif. Or, on compte dans le secteur public de la santé, une dizaine de cardiologues qualifiés, mais ils exercent encore comme médecins généralistes. Et pour cause : ils n’ont pas encore été « appointed » spécialistes.

Une situation qui est source de nombreuses frustrations et qui fait grincer des dents. Le nombre de patients souffrant de problèmes cardiovasculaires est en hausse. Un médecin doit passer en moyenne une dizaine de minutes avec chaque patient, afin d’établir un bon diagnostic.

Interrogée quant à la pénurie de cardiologues, une source au ministère nous a confirmé « qu’il y a effectivement un manque de cardiologues dans les hôpitaux régionaux ». Il ajoute que la nomination de cardiologues dans les hôpitaux ne peut se faire que lorsqu’il y a des postes vacants. Cette mesure doit aussi être « gazetted » et « budgetted » et la Public Service Commission doit émettre un communiqué indiquant qu’il y a des places vacantes dans le secteur. « Cela ne dépend pas du ministère de la Santé », affirme cette source.

Cette dernière ajoute que le Cardiac Centre est en train de recruter des cardiologues à travers le Trust Fund for Specialised Care et que des entretiens ont lieu actuellement.

 

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