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Manque de Personnel : les Records Officers des hôpitaux exaspérés 

Les Records Officer affirment avoir du mal à s’acquitter des tâches quotidiennes en raison du manque de personnel.

Les Senior Health Records Officers, Health Records Officers et Senior Health Records Clerks sont exaspérés. Ils se plaignent du manque de personnel et du non-paiement de leurs heures supplémentaires.

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C’est la démotivation et la grogne parmi les Senior Health Records Officers, les Health Records Officers et les Senior Health Records Clerks des différents hôpitaux de l’île. Ils déplorent un manque de personnel et l’accumulation quotidienne de travail. Certains se trouvent contraints de ramener une partie du travail chez eux afin de le compléter, « pou fer travay-la marse », tout cela sans rémunération supplémentaire. 

Selon eux, une seule personne ne peut pas accomplir le travail normalement attribué à trois ou quatre employés. Ils expriment de vives critiques concernant le manque de personnel, qui touche non seulement leurs départements respectifs, mais également tous les niveaux de l’organisation hospitalière. Leur frustration s’aggrave du fait que leurs heures supplémentaires ne sont pas toujours compensées, tandis que d’autres se voient contraints de renoncer à cette compensation pour des raisons économiques selon les explications de l’administration.

Face à cette situation qui perdure depuis trop longtemps, ils en appellent au ministère de la Santé pour prendre des mesures adéquates en vue de remédier à la situation. Les personnes avec lesquelles nous avons eu des entretiens affirment mettre tout en œuvre pour accomplir la quantité de travail qui leur incombe, mais ils constatent une perte de qualité. Par conséquent, les dossiers s’accumulent sur les bureaux, dans les classeurs et ailleurs, rendant plus difficile leur recherche ultérieure lorsque les patients reviennent pour un suivi médical.

Le e-health résoudra-t-il ce problème ? Pas si sûr. Ils émettent des doutes quant à la possibilité de le mettre en œuvre efficacement. « Il y a des milliers de documents à numériser au préalable. Qui se chargera de cette tâche ? » s’interrogent nos interlocuteurs. Ils soulignent qu’au fil des années, des annonces ont été faites quant à la mise en place du e-health, mais concrétiser cette initiative demeure encore un défi à relever. (voir encadré).

Nous avons sollicité le ministère de la Santé pour qu’il nous fournisse un commentaire concernant la situation des Records Officers. Nous attendons toujours sa réponse.

E-Health : un projet vieux de près de 30 ans

C’est à l’hôpital Jawaharlal Nehru de Rose-Belle qu’a été lancé en 1994, sur une base pilote, l’Integrated Hospital Management and Patient Care System. Malgré les annonces faites par les différents ministres de la Santé qui se sont succédé depuis lors, le déploiement de ce système dans d’autres établissements de santé n’a pas encore été réalisé. Des fonds ont même été votés et obtenus pour le projet, ainsi que le soutien du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), entre autres.

Une lueur d’espoir s’est même dessinée lorsque le ministre des Finances Renganaden Padayachy a annoncé, lors de la présentation du budget 2023-2023, l’introduction de l’E-Health dans le même établissement en juillet dernier. Cependant, il semble évident que beaucoup d’eau devra encore couler sous les ponts avant que le projet soit concrétisé.

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