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Manque de fonds pour étudier en France : «Aidez-moi à réaliser le rêve de ma fille», demande Hanta

Hanta est prête à tout pour que sa fille poursuive ses études à l’étranger.

Hanta est déterminée à se battre pour que sa fille, Selvina puisse poursuivre ses études à l’étranger. Les brillants résultats de cette jeune fille de 20 ans aux examens de HSC lui ont permis de décrocher une bourse pour étudier dans une prestigieuse université française. Malheureusement, le manque d’argent risque de briser ce rêve à jamais.

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Toutes les mères rêvent du meilleur pour leur enfant. C’est le cas pour Hanta Chettiar qui ne compte pas baisser les armes tant que son but n’est pas atteint : envoyer sa fille étudier en France. Âgée de 45 ans, Hanta, originaire de Madagascar, vit à Maurice depuis 27 ans, plus précisément à Pamplemousses. Elle a deux enfants. Son fils de 16 ans suit actuellement des cours pour trouver un emploi. Sa fille Selvina, âgée de 20 ans, a eu un parcours scolaire remarquable au Collège Lorette de Port-Louis. Aux examens de HSC, elle s’est classée 12e dans la filière technique et a décroché une bourse de l’Université de Poitiers, en France. 

« Elle a très bien travaillé et a terminé 12e dans sa filière à Maurice. Certes, elle n’est pas lauréate, mais pour moi, c’est la grande gagnante », relate Hanta, fièrement. Pour sa part, Selvina confie : « J’éprouve un grand intérêt pour le domaine du social et je souhaiterais y faire carrière, mais pour l’heure, il faut encore trouver les finances nécessaires ».  

Malheureusement, décrocher une bourse d’études ne suffit pas. En effet, Hanta  a appris que l’accès au territoire français a été refusé à sa fille en raison du manque de fonds. « Nous avons appris par l’ambassade de France à Maurice que ma fille ne pourra pas entrer en France tant qu’elle n’a pas la somme de Rs 500 000 sur son compte. Il s’agit d’une garantie qu’elle pourra vivre en Hexagone. Cela fait partie des critères de l’État français », indique-t-elle. 

« Dir ou tifi appran dan moris »

Hanta a frappé à diverses portes et essuyé plusieurs refus. « Lorsque j’ai frappé à différentes portes, toutes se sont renfermées. J’ai sollicité des banques et des créanciers, mais tous ont refusé de m’aider à cause de mon salaire », affirme Hanta. Cette dernière a même tenté d’hypothéquer sa maison, mais en vain. Elle s’est tournée vers des associations socioculturelles où, selon elle, certains responsables lui ont répondu avec froideur. « Ils m’ont dit qu’ils n’ont pas d’argent. D’autres m’ont conseillé de laisser ma fille étudier à Maurice. Leurs propos m’ont énormément blessé », confie la quinquagénaire. Selvina travaille actuellement pour une entreprise, ce qui lui a permis de payer son visa. «  Ma fille a payé pour les procédures. De mon côté, j’ai pu obtenir un prêt et de l’aide de quelques amies. C’est ainsi que j’ai réuni la somme de Rs 230 000 », fait-elle ressortir. 

Quid du père de Selvina ? Peut-il aider financièrement sa fille ? En fait, Hanta et son mari se sont quittés, car le courant ne passait plus.  « Mon époux et moi, nous sommes séparés il y a six ans de cela. Nos enfants sont restés à ma charge et je les élève seule », explique-t-elle. Son ex-mari lui verse une pension alimentaire de Rs 2 500. « Cette somme nous aide à vivre et à faire les provisions, car mon mince salaire ne suffit pas à faire bouillir la marmite », dit-elle.

C’est par sa mère que Hanta a connu son époux. « Ma mère faisait le va-et-vient et je l’ai connu à travers une photo. Pendant plusieurs années, on s’est écrit, puis, un jour, il est venu à Madagascar et nous nous sommes mariés », relate-t-elle. Le couple revient à Maurice, mais Hanta éprouve des difficultés pour trouver un travail. « Lorsque je suis arrivée à Maurice, j’ai été employée dans un bureau comme cleaner et je touchais un mince salaire », ajoute Hanta. Ce n’est qu’en 2015, qu’elle obtient enfin la nationalité mauricienne contre la somme de 
Rs 17 000. 

Au fil des années, elle s’est occupée de ses enfants et les a encouragés à se donner à fond dans leurs études. Une recommandation qui n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd au vu de la performance de Selvina. Hanta espère que cette dernière pourra se rendre en France pour poursuivre ses études. « J’espère que mon appel sera entendu, et que les Mauriciens me viendront en aide », conclut-elle. 

Ceux et celles qui souhaitent aide Hanta et sa fille peuvent la contacter au 5702 1531.

 

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