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Manoj perd son épouse et son bébé : «Mo anvi dir dokter la koumsa linn fer enn krim»

Manoj Ruteea réclame une enquête sur le décès de son épouse et de son bébé de deux jours.

Les jours se suivent et se ressemblent pour Manoj Ruteea, l'époux de Kajaal Ruteea. « La vie n'a plus de sens. Je mène un combat sans relâche depuis 22 ans et je n'aperçois aucune lueur au bout du tunnel. Je veux connaître la vérité », dit ce laboureur de 55 ans. La raison de son désespoir : son épouse est décédée subitement en 2000. Elle était âgée de 20 ans quand elle a dû accoucher aux forceps. Trois médecins spécialistes, dont le gynécologue Arvind Ramgulam, ont été mis en cause dans cette affaire. Pire : deux jours plus tard, le nourrisson (une fille) est mort à son tour, à la suite d’une infection. 

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« La douleur est omniprésente. Je ne pardonnerai jamais aux médecins qui ont tué mon épouse. Bann la inn fer enn krim ar mo madam. Seki finn arive ankor fre dan mo latet. Mo rapel tou », confie cet habitant de Bel-Air-Rivière-Sèche. Selon le quinquagénaire, sa femme était en bonne santé avant l’accouchement. « Bann dokter ki ti konsilte li zame inn dir ki ti ena problem ar li. » Manoj soupçonne les médecins chargés de l'accouchement d’avoir été plus intéressés par un match de l'Euro 2000. « Sa zour la, ti ena football ek mo panse zot pa ti konsantre dan zot travay. » 

Quelques heures avant le décès de son épouse, explique-t-il, l'hôpital de Flacq l’a contacté par téléphone pour lui demander de venir. C’était le 7 juin 2000. « Mo ti panse pa enn zafer grav. Kan monn ariv lopital, bann dokter poz lame lor mo zepol ek pe rod kalme mwa. Ils m'ont dit que j'étais jeune et que je pourrai refaire ma vie. Mo pann konpran seki zot inn esay dir mwa. C'est ainsi qu'ils m'ont annoncé que l'état de santé de Kajaal inspirait de vives inquiétudes. J’ai été prié de signer un document du ministère afin qu’ils puissent procéder à l’enlèvement de l’utérus. Zot inn dir mwa mo madam ti pe tro segne », raconte-t-il.

Manoj a pu voir sa femme. « Mo madam pa ti ena konesans. Les médecins lui ont fait un électrochoc. So lizie inn rouver enn sel kout. Apre linn ferme », se remémore-t-il. Le décès a été constaté vers 1 heure du matin. « C’était le choc de ma vie. Monn demann mwa kouma inn ariv sa. C’est quelques jours plus tard que j’ai appris que les médecins regardaient le match de foot à la télévision. Lavi mo madam ti dan zot lame. Kouma dir zot ti bien promene. Monn perdi mo madam, monn perdi mo zanfan ek monn perdi mo lavnir. Mo lavi inn fini », pleure-t-il.

Le laboureur réclame une enquête approfondie sur ce double décès suspect. Il accuse de négligence le Dr Arvin Ramgulam et les deux autres spécialistes de service ce jour-là. « Zame mo pou kapav blie seki monn perdi. J’ai envie de dire quelques mots au Dr Arvind Ramgulam. Mo anvi dir dokter la koumsa linn fer enn krim. Je réclame la réouverture de l’enquête sur le décès tragique de mon épouse et de ma fille.

Je ne cherche pas à obtenir de l’argent, je veux seulement que la justice soit faite », termine-t-il.

 

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